 Les coopératives modernisent leurs machines et équipements pour la production et la transformation. Photo: VOV |
Depuis plus de 30 ans, le café fait le bonheur et surtout la richesse des agriculteurs de Chiêng Chung, qui est une commune rattachée au district de Mai Son. Lò Van Hè a été l’un des tous premiers à se reconvertir dans la caféiculture: un véritable pari, à l’époque, mais qu’il a amplement gagné puisque ses deux hectares de caféiers lui rapportent plus de 200 millions de dôngs (9000 dollars) chaque année. Il a d’ailleurs fait des émules et aujourd’hui, Chiêng Chung compte beaucoup de caféiculteurs.
On pourrait en dire autant de Chiêng Co, une commune située dans la ville de Son La, où la récolte bat son plein en ce moment même. Lèo Thi Thao, elle, fait partie de celles qui ont choisi de miser sur le café. Bien lui en a pris si l’on en juge par ses propos…
«Le café est beaucoup plus rentable que le maïs ou d’autres cultures vivrières. C’est en 2000 que je me suis lancée dans la caféiculture et je dois dire que mes revenus se sont nettement améliorés», nous explique-t-elle.
Nguyên Thi Xuyên, elle, est arrivée en 2010, à Chiêng Co, bien décidée à en découdre à son tour avec la caféiculture. Elle est aujourd’hui l’heureuse propriétaire de plus d’un hectare de caféier, ce qui lui assure un revenu annuel stable de 100 à 150 millions de dôngs (4.500-7.000 dollars).
«Le café, c’est beaucoup plus rentable que le maïs. Le rendement est bien meilleur et en tout cas, quand on a des enfants à nourrir et à scolariser, c’est forcément une bénédiction», nous confie-t-elle.
 Le café récolté est vendu sur place ou aux petits commerçants. Photo: VOV |
La province de Son La compte actuellement près de 5.000 hectares de caféier dont le rendement annuel avoisine les 40.000 tonnes, pour un bénéfice de plus de 500 milliards de dôngs (plus de 20,3 millions de dollars). Mais même si le café représente à lui seul 46% de la valeur de la production agricole, c’est encore insuffisant en termes de parts de marché.
Pas mal d’établissements de production et de transformation affichent une indication géographique protégée, quand ils ne participent pas au programme «A chaque commune son produit». Mais pour Hà Trung Chiên, le secrétaire du comité du Parti de la ville de Son La, il faut aller plus loin…
«Il faut faire en sorte d’associer les entreprises et les agriculteurs afin de créer des coopératives et de bien contrôler le processus de production de café. L’objectif reste le même: proposer les meilleurs produits qui soient, dans et hors du pays», nous dit-il.
Les agriculteurs de Son La ont donc su trouver leur «or vert», gage de développement économique et de prospérité retrouvée…