L’«or blanc» de Soc Trang

Thach Hông
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(VOVWORLD) - Comme beaucoup d’autres, la langue française a de nombreuses expressions imagées à sa disposition. Un exemple: lorsque l’on dit de quelqu’un que «c’est une vache à lait», cela signifie que l’on peut en obtenir des avantages, surtout financiers…

À Soc Trang, il est inutile de filer la métaphore: les vaches à lait qu’on y trouve le sont, au sens propre comme au sens figuré… Elles sont, pour les Khmers qui peuplent cette province méridionale, une véritable mine d’or… mais d’«or blanc», forcément.

L’«or blanc» de Soc Trang - ảnh 1Des vaches à lait à Soc Trang (photo: VOV)
Son Hang boit du petit lait… Son élevage semble tourner à plein régime. Les 18 vaches qui constituent son troupeau se portent bien. Six d’entre elles sont désormais en mesure de produire 100 litres de lait par jour, ce qui se traduit par une recette hebdomadaire avoisinant les 6 millions de dôngs, soit 220 euros.

C’est en 2009 que tout a démarré pour Son Hang, avec une seule vache. Autant dire qu’il est parti de rien, ou presque. Et effectivement, il a dû tout faire: construire une étable, se procurer les équipements nécessaires, et surtout… apprendre le métier! Eh oui, on ne s’improvise pas éleveur du jour au lendemain.... Mais notre homme savait pouvoir compter sur le soutien des autorités provinciales, lesquelles, non contentes d’accorder aux éleveurs des aides financières substantielles, organisent des formations à leur intention… Et c’est ainsi qu’au fil des années, Son Hang est devenu l’un des éleveurs les plus prospères de son district, celui de My Xuyên, en l’occurrence…         

«Oui, c’est vrai que j’ai reçu de l’aide de la part des autorités, notamment sur le plan financier, mais aussi pour la construction de l’étable, pour les soins vétérinaires», reconnaît-il bien volontiers. «Et regardez, maintenant, ça marche comme sur des roulettes: mon lait est acheté par Vinamilk!» 

Autre éleveur, autre succes-story, comme on dit quand on veut être dans le coup… Thach Minh Duong a commencé avec deux vaches. Il en possède 10, aujourd’hui. C’est bien simple: son niveau de vie s’améliore à mesure que son élevage prend de l’ampleur. Pas de regret, donc, pour ce riziculteur reconverti…

«C’est un choix que je ne suis pas prêt de regretter!... Ça apporte un travail stable et des revenus conséquents… Maintenant, je vais tâcher de me lancer dans de la production à grande échelle», nous confie-t-il.  

L’«or blanc» de Soc Trang - ảnh 2Photo: VOV

C’est en 2013 que les autorités agricoles de Soc Trang ont décidé de miser sur l’élevage des vaches laitières. Depuis, l’«or blanc» coule à flot dans la province, et notamment dans le district de My Xuyên, qui a pris des allures de bocage normand pour la circonstance. Il faut dire qu’à My Xuyên, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens, allant jusqu’à procurer des génisses à certains éleveurs nécessiteux… Mais là aussi, l’investissement s’est avéré rentable, et même très rentable, comme s’en félicite Tang Thanh Chi, le chef adjoint du bureau de l’Agriculture et du Développement rural.   

«Actuellement, au niveau du district, on tourne autour de 4.000 à 4.300 litres de lait par jour. Vinamilk nous en achète de 2.200 à 2.500 litres, et Evergrowth de 1.700 à 1.800 litres. Sachant qu’un litre de lait frais coûte 13.000 dôngs, pour les éleveurs, ça fait un bénéfice de 5.000 dôngs», nous explique-t-il.  

Naturellement, une vache, ça a besoin de brouter et donc de trouver des pâturages accueillants…  Et bien qu’à cela ne tienne! Les autorités provinciales ont déjà mis 1.000 hectares à disposition de nos chers ruminants…    

Avec tout ça, les Khmers de Soc Trang ne risquent plus de traverser des périodes de vaches maigres… Avec leur «or blanc», ils ont désormais de quoi couler des jours paisibles, sans avoir à trop de soucier de l’avenir.

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