Pham Duy Thai (photo: VOV)
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Pham Duy Thai habite à Khanh Thuân, une commune rattachée au district d’U Minh. Aujourd’hui âgé de 21 ans, il s’est lancé dans l’apiculture quand il n’avait que 15 ans. Au départ, il ne réussissait à produire qu’une vingtaine de litres par mois, qu’il avait bien du mal à écouler. Mais ça, c’était avant… Avant que le jeune apiculteur décide de créer une chaîne Youtube pour promouvoir ses produits. Cette chaîne, qui compte à ce jour plus de 12.000 abonnées, propose des vidéos qui nous emmènent dans la forêt à la recherche des nids d’abeilles sauvages.
«J’aime bien réaliser des vidéos pour les poster sur ma chaîne Youtube. Quand je vais en forêt pour chercher les nids d’abeilles, je porte toujours une caméra frontale pour filmer toutes les étapes. J’affiche mon numéro de téléphone à la fin de chaque clip, comme ça, on peut m’appeler pour passer des commandes. Youtube est devenu mon principal canal de vente», nous dit Pham Duy Thai.
Le pulvérisateur de fumée de Pham Duy Thai (photo: VOV)
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Lorsque vient la saison apicole, Pham Duy Thai récolte désormais plus de 100 litres de miel par mois, mais c’est encore insuffisant pour satisfaire la demande.
À force d’aller en forêt, il s’est rendu compte que la méthode traditionnelle, qui consistait à capturer les abeilles avec des torches, était dangereuse. C’est pour cette raison qu’en 2019, il a décidé de fabriquer un pulvérisateur de fumée pour enfumer les ruches.
«Tout d’abord, je brûle des feuilles de bananier dans le pulvérisateur. Ensuite, j’allume le ventilateur, ce qui permet d’envoyer de la fumée jusqu’à 5 mètres de distance… Ça permet d’éviter les feux de forêt», nous explique-t-il.
Thai utilise des boîtes de lait pour fabriquer les hélices de ses pulvérisateurs. Et pour créer de la fumée, il utilise des palmes de cocotier et des feuilles de bananier. Ses appareils n’ont pas de batterie incorporée, ils se rechargent, tout simplement.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, Pham Duy Thai ne commercialise pas ses pulvérisateurs. Par contre, il en explique volontiers la fabrication sur Youtube. Trân Chi Tài, qui est l’un de ses collègues apiculteurs, lui en est bien évidemment très reconnaissants.
«C’est très facile à utiliser et ça nous permet de faire des économies de combustibles tout en luttant efficacement contre les feux de forêt», constate-t-il.
Dynamiques et créatifs, les jeunes apiculteurs d’U Minh Ha ont apporté la preuve qu’un métier dit «traditionnel» n’était pas nécessairement archaïque…