Gardes-frontière ou anges gardiens?

Thanh Hiêu
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(VOVWORLD) - Dans bien des cas, mécanisation est synonyme de modernisation, notamment en agriculture. Un exemple avec Truong Son, une commune montagneuse de la province de Quang Binh, peuplée de Van Kiêu, où la riziculture est passée de l’archaïsme le plus absolu à  une relative modernité.     
Gardes-frontière ou anges gardiens? - ảnh 1Les gardes-frontière ont collecté de l’argent pour pouvoir offrir des machines agricoles aux habitants

Le hameau de Dôc Mây se trouve à 20 kilomètres, mais surtout à cinq heures de marche, du centre de la commune de Truong Son. L’électricité, elle, ne s’y est pas encore aventurée, et sur place, le travail se fait à la lumière du jour…

Mais ce hameau se trouve aussi à proximité du poste-frontière de Làng Mô, et c’est sa chance, car les gardes-frontière sont du genre à prêter main forte lorsque le besoin s’en fait sentir, et à apporter une touche de progrès là où c’est nécessaire. Pour ce qui est de Dôc May, ils ont collecté de l’argent pour pouvoir offrir des machines agricoles aux habitants. Et c’est ainsi que fin 2020, ces derniers ont vu arriver un égrugeoir mécanique multifonctions qu’ils ont accueilli avec le bonheur que l’on peut imaginer…    

Mais ce n’est pas tout. Ces hameaux frontaliers  sont en général plongés dans une semi obscurité quasi permanente. Le fait n’a pas échappé aux gardes-frontière qui y ont installé des lampes fonctionnant à l’énergie solaire: une véritable petite révolution, qui fait la joie de Hô Thanh Ô, un habitant du hameau de Cây Su.

«C’est une vraie bénédiction pour nous. Avec de la lumière, on peut travailler le soir, à la nuit tombée.Ça change beaucoup de choses!», nous confie-t-il. 

Gardes-frontière ou anges gardiens? - ảnh 2La mécanisation de l’agriculture est en marche

Hô Xuân Trung habite quant à lui le hameau de Da Chat, toujours dans la commune de Truong Son. La survie de sa famille dépend d’une parcelle de rizière de 500m2. Il n’y a pas si longtemps encore, il devait tout faire à la force des bras, parfois sous des pluies diluviennes qui lui gâchaient sa récolte… Mais ça, c’était avant, avant que les gardes-frontière ne lui apportent des machines, qui auront non seulement permis d’accroître le rendement, mais surtout de rendre moins pénible les travaux  rizicoles.

«C’est beaucoup plus facile, maintenant! Et pour ce qui est du rendement, il a grimpé en flèche!», se réjouit Hô Xuân Trung.      

Ce sont donc les gardes-frontière du poste de Làng Mô qui sont à l’origine de ce programme de mécanisation de l’agriculture, mais ils ont pu compter sur la générosité de donateurs. Pour Lê Dinh Huân, le commandant du poste-frontière de Làng Mô, le bien-fondé de cette initiative ne fait pas débat.  

 «La mécanisation de l’agriculture est en marche. Dans tous les hameaux que compte la commune, il y a désormais des machines», nous dit-il. 

Alors… gardes-frontières ou anges gardiens? Gageons que les Van Kiêu de cette commune de la cordillère de Truong Son opteraient plus volontiers pour la seconde   proposition…   

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