Jana jardine. Photo: Ngoc Anh/VOV5 |
En février 2001, à l’appel de Ksor Kok, dirigeant du Fulro réfugié aux États-Unis, Jana avait incité des milliers de personnes à manifester à Pleiku, capitale de la province de Gia Lai, pour obtenir l’indépendance du soit-disant «État de Dêga», en faveur des communautés ethniques du Centre. Repenti, Jana regrette son activisme qui lui a coûté douze ans de prison pour «sabotage de la politique de l’union nationale».
«Je me repends encore aujourd’hui. Je ne veux plus avoir aucun lien avec le Fulro dont les arguments sur la nécessité de créer un État pour les montagnards sont mensongers. Le Fulro nous a menti en affirmant que les autorités ne s’occupaient pas de nous. L’État vietnamien place les 54 ethnies constituant le Vietnam sur le même pied d’égalité. En réalité, nos conditions de vie se sont beaucoup améliorées. Aujourd’hui, je consacre beaucoup de temps à expliquer aux habitants que les forces hostiles n’ont pour seul objectif que de détruire la solidarité entre les différentes communautés ethniques.»
Quand il est sorti de prison en août 2012, Jani était plus que jamais déterminé à refaire sa vie. Soutenu par ses voisins, il s’est lancé dans la culture du riz, du café, du poivre, l’élevage de volailles, de bétails et la pisciculture; une reconversion réussie puisque aujourd’hui ses bénéfices annuels avoisinent les 6.500 dollars.
Jana vient même de contracter un emprunt de 4.300 dollars pour agrandir son exploitation.
Nguyên Huu Tho, secrétaire du comité du Parti et président du Conseil populaire du district de Dak Doa, indique:
«Pendant sa détention en prison, les enfants de Jana n’ont subi aucune discrimination. Ils ont pu poursuivre leurs études supérieures et trouver un emploi. En sortant de prison, Jana a reçu des aides financières des autorités pour se lancer dans différentes exploitations agricoles. Aujourd’hui, il participe à beaucoup d’activités sociales pour aider les personnes dans le besoin.»
Jana a animé de nombreuses rencontres organisées par les autorités de Gia Lai aux fins d’expliquer aux habitants les politiques de l’État. Grâce à ses interventions, la population des Hauts plateaux a compris la nature fallacieuse du soi-disant «État de Dêga autonome des minorités ethniques des Hauts plateaux» et ses complots visant à diviser l’union nationale.
Dinh Ong, président de l’antenne du Front de la Patrie du district de Dak Doa, raconte:
«En qualité de président du comité populaire de la commune de Hà Bâu, j’étais chargé d’assurer le suivi de la réinsertion sociale de Jana. Dès qu’il est revenu au village, il s’est montré sociable et respectueux des règles et du droit. Personnalité appréciée des villageois, il a récolté des fonds pour construire des routes.»
Les autorités rendent visite à Jana. Photo: Ngoc Anh/VOV5 |
Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des villageois et faire respecter l’ordre sont les deux priorités de Jana.
«En tant que Vietnamien, il faut aimer le Vietnam et s’impliquer dans le développement du pays. Je suis convaincu que si chacun participe à ce processus, les Hauts plateaux deviendront un pôle économique. Située au carrefour commercial entre le Vietnam, le Laos et le Cambodge, notre province de Gia Lai dispose des avantages infrastructurels nécessaires pour se développer rapidement.»
En 2013, la famille de Jana a été élue «Famille de culture» et Jana est devenu un exemple de réinsertion sociale.