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Restrictions de visas, durcissement des voyages diplomatiques, expulsion de journalistes… La fermeture des consulats chinois à Houston et américain à Chengdu il y a quelques jours a envenimé un peu plus les tensions entre les deux pays.

Les conséquences bilatérales

Les relations entre les deux géants ont régulièrement été affectées par des confrontations. Au début de l’année 2020, la guerre commerciale entre les deux mastodontes économiques semblait apaisée suite à la signature d’un accord commercial partiel entre les deux parties. L’administration Trump avait  même envisagé de lancer la deuxième phase de négociations après les présidentielles américaines prévues en novembre mais les critiques américaines sur l’origine et la gestion chinoise de la pandémie de coronavirus ont repoussé ces pourparlers à une date indéterminée.

Malgré l’imposition par Donald Trump de sanctions douanières sur les marchandises chinoises, les États-Unis restent le plus grand importateur de la Chine. La Chine est quant à elle le troisième marché le plus important pour les États-Unis. General Motors, Burger King et beaucoup d’autres géants américains sont implantés en Chine depuis longtemps. Malgré une baisse de 11,4% en 2019 des importations de produits agricoles américains, la valeur totale des importations chinoises a dépassé 100 milliards de dollars en 2019. Les exportations vers la Chine ont permis de créer des emplois à destination d’un million d’Américains.

L’affrontement entre les deux puissances a des conséquences directes sur les sociétés technologiques américaines qui produisent des téléphones intelligents, des ordinateurs et autres appareils à haute technologie dont les sous-traitants sont principalement chinois.

Les restrictions imposées à Huawei ont pénalisé le groupe chinois, mais également les sociétés de la silicon valley qui ont chiffré des pertes estimées à plusieurs milliards de dollars.

Les relations économiques perturbées

De nombreux autres pays subissent les répercussions des tensions sino-américaines. Le monde est entré dans une période de grande perturbation, a affirmé Jeffrey Sachs, économiste à l’Université Columbia (États-Unis).

Le monde est de plus en plus dépolarisé et les entreprises doivent choisir leur camp, soit les États-Unis, soit la Chine, d’après une étude réalisée par des sociétés à Wall Street à propos de la symbiose entre les deux plus grandes économies mondiales.

BlackRock, une multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs, a qualifié de morose la perspective économique mondiale du second semestre de 2020.

Ces différends commerciaux, qui vraisemblablement ne seront pas résolus en 2020, risquent de perturber gravement les relations internationales.