Une patient à Wuhan - Photo THX / TTXVN |
Les tensions montent d’un cran
Début mai, le président Donald Trump, non content d’affirmer qu’il était en mesure de prouver que le nouveau coronavirus provenait d'un laboratoire de Wuhan, a menacé d’imposer à la Chine de nouvelles « taxes douanières » punitives en dépit de l’accord commercial signé avec Pékin.
Le 15 mai, il a signé une loi interdisant aux réseaux américains de télécommunications de se fournir en équipements auprès d’entreprises jugées à risque : une mesure qui vise notamment la Chine et le géant du secteur, Huawei.
Pas plus tard que le 23 mai dernier, le Département américain des Transports a accusé Pékin d’avoir empêché deux compagnies aériennes américaines de reprendre leurs vols vers la Chine. En rétorsion, il a ordonné à quatre compagnies aériennes chinoises de lui remettre leurs plans de vols.
La veille, le département américain du Commerce avait quant à lui annoncé l’ajout de 33 sociétés et institutions chinoises accusées de violations des droits de l’homme à sa liste noire.
Les alliés entrent en jeu
La Chine s’est mis plusieurs alliés des États-Unis à dos, à commencer par le Royaume-Uni!
En avril dernier, les députés conservateurs ont demandé au Premier ministre Boris Johnson de réexaminer les relations entre Londres et Pékin après l’épidémie. Le chef du gouvernement conservateur a par ailleurs demandé à son administration de préparer un projet visant à «réduire à zéro» la participation de Huawei «d'ici à 2023» aux infrastructures 5G du Royaume-Uni.
Un autre allié de Washington, l’Australie est en «guerre commerciale» avec la Chine. À l’origine du différend, des droits de douane exorbitants sur l’orge australienne, droits qui ont été imposés par Pékin en réaction au soutien de Canberra à une enquête indépendante sur l’origine de coronavirus.
Jeudi 28 mai, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l’Australie ont accusé Pékin d’enfreindre ses obligations internationales après l’adoption par le Parlement chinois d’une résolution permettant d’élaborer une nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Cette nouvelle affaire ravive les tensions déjà exacerbées par la pandémie de coronavirus.