La coopérative Mé Lêch compte plus de 150 ha de pommes cannelles
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La coopérative Mé Lêch, qui est située dans le district de Mai Son, regroupe 20 foyers spécialisés dans la culture de la pomme cannelle.
Pour protéger leurs pommiers des insectes, les fruiticulteurs doivent les arroser régulièrement et utiliser des pesticides, mais des pesticides biologiques, de façon à protéger la santé des consommateurs. D’ailleurs, au chapitre des expérimentations, la coopérative cultive depuis peu la pomme cannelle taïwanaise, une variété assez proche du durian, qui peut se vendre au prix de 500 mille dôngs le kilo. Pour cette saison, le rendement prévu est de 20 à 25 tonnes par hectares: autant dire que cette pomme cannelle taïwanaise est très attendue… Mais d’après Nguyên Huu Tu, le directeur de la coopérative, la principale difficulté réside dans l’entretien des arbres…
«Le pommier cannelle est un arbre frutier, difficile à soigner. On a dû mettre en place un système d’arrosage très spécifique, qui nous a coûté la rondelette somme de 120 millions de dôngs par hectare. Mais bon, on a de bonnes raisons de croire que l’affaire sera rentable…», nous dit-il.
Ces dernières années, la coopérative Chiêng Hac, qui est quant à elle spécialisée dans les mangues, s’est tournée vers l’exportation. Mais elle s’est également convertie aux normes de bonne pratique agricole du Vietnam (VietGap), comme nous l’indique Hà Van Quân, l’un de ses membres.
«Le fait de se plier à ces normes nous oblige à limiter la hauteur des manguiers, ce qui facilite l’entretien et la récolte», nous explique-t-il.
Les fruiticulteurs utilisent de la nouvelle technologie pour arroser les pommiers
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À ce jour, la coopérative compte 14,5 hectares de manguiers cultivés aux normes VietGAP. En 2021, elle a exporté plus de 500 tonnes de mangues vers la Chine et certains pays du Moyen-Orient. Elle vient en outre de signer des contrats pour exporter vers la République de Corée et le Japon. Mais pour Hà Van Son, son directeur, c’est la qualité des produits qui doit primer sur le reste.
«Nous nous efforçons toujours d’améliorer nos produits. Pour peu qu’elles soient de bonne qualité, le mangues peuvent se vendre beaucoup plus cher qu’à l’ordinaire», constate-t-il.
La province de Son La compte plus de 700 coopératives agricoles, sylvicoles ou aquacoles. Un bon tiers d’entre elles appliquent les normes VietGap, avec notamment des technologies d’irrigation qui permettent d’économiser l’eau.
L’apparition de ces nouvelles coopératives aura contribué à accélérer la restructuration économique de Son La et à créer un lien indispensable entre tous les acteurs de la production agricole, mais aussi entre zones urbaines et zones rurales.