Les salanganes, les poules aux œufs d’or de Chu Sê

Hoàng Qui/Ngoc Anh
Chia sẻ
(VOVWORLD) - Cap cette semaine sur Chu Sê, un district rattaché à la province de Gia Lai (Hauts plateaux du Centre), qui se prête particulièrement bien à l’élevage des salanganes. Nombreuses sont les personnes qui font construire des nichoirs et qui misent désormais sur ces volatiles, qui sont pour elles de véritables poules aux œufs d’or…
Les salanganes, les poules aux œufs d’or de Chu Sê - ảnh 1Un nichoir de salanganes à Chu Sê (photo: VOV)

Ces dernières années, de nombreux habitants du district ont construit ou rénové des logements pour en faire des nichoirs. Ils ont fait installer des équipements spéciaux et modifié l’intérieur de certaines maisons afin d’y attirer les salanganes. À ce jour, le district compte environ 230 nichoirs, et peut tabler sur une production d’environ 50 kilos de nids par mois. Avec des prix allant de 20 à 24 millions de dôngs le kilo, les éleveurs peuvent empocher de 20 à 70 millions, voire plusieurs centaines de millions de dôngs chaque mois, comme nous l’a indiqué Nguyên Van Hop, chef du Service de l’Agriculture et du Développement rural du district de Chu Sê.

«Nous avons demandé aux propriétaires de nichoirs de s’enregistrer en tant qu’entreprises. Quant aux établissements de transformation de nids, ils sont tenus de répondre à des normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. Nous allons maintenant aider les éleveurs à remplir des documents pour participer au programme ‘À chaque commune son produit’, l’idée étant de labelliser les nids de salanganes de Chu Sê’», nous explique-t-il.

Force est de constater que ce nouveau modèle d’élevage apporte des revenus plus élevés et surtout plus stables à de nombreuses personnes, parmi lesquelles Pham Tiên Dung, qui est passé du poivre et salanganes et qui visiblement, s’en porte bien.  

«En octobre 2014, j’ai fait construire une maison de 90m2 pour les salanganes», nous raconte-t-il. «Après plus de sept ans, le rendement est d’environ 20 kilos de nids par mois. Aujourd’hui, je consacre plus de 1.000m2 à l’élevage des salanganes. C’est un métier qui demande de la patience: il faut quand même un minimum de quatre ans avant de pouvoir engranger des bénéfices!... Mais là, je dois dire qu’on est gâté parce que les prix ont augmenté de manière tout à fait inattendue». 

Les salanganes, les poules aux œufs d’or de Chu Sê - ảnh 2La récolte des nids de salanganes (photo: VOV)

La Van Phong a lui aussi fait fortune grâce à ces délicats oiseaux au plumage brun. En 2016, il a investi plus de 300 millions de dôngs pour construire une maison pour salanganes. Bien lui en a pris car il gagne désormais plus de 100 millions de dôngs par mois grâce à la récolte de nids.

«Il y a six ans que je me suis lancé dans l’élevage des salanganes, après avoir signé un contrat avec la société Khanh Hoà. L’an dernier, j’ai récolté entre 50 et 60 kilos de nids… Il n’y a finalement que l’investissement initial qui me reste encore sur les bras… C’est ça qui est bien avec les salanganes, c’est que ça commence à être rentable au bout de trois ans», nous dit-il. 

Nombreux sont les éleveurs de salanganes qui ne se contentent plus d’être de simples éleveurs et qui proposent des produits dérivés. Les produits en question sont vendus sur des plateformes numériques, avec l’aval du Service de l’Agriculture et du Développement rural du district, qui entend bien promouvoir nids de salanganes de Chu Sê dans et hors du pays.

Commentaires