Les rochers couverts de mousse (photo: Doàn Sy)
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Une fois rendus à Hông Chinh, les touristes sont séduits par la beauté rustique qui se dégage de ce petit village de pêcheurs. À l’aube, en particulier, le spectacle est saisissant. Les rochers couverts de mousse verte scintillent, et les bateaux paniers semblent s’éveiller sous l’azur… Et que dire des couchers de soleil? Qu’ils sont somptueux? Ce serait encore très en dessous de la réalité…
Le fait est que pour beaucoup, des villages de ce genre sont de véritables petits coins de paradis. Témoin Phan Duc Thinh, un habitant de Hô Chi Minh-ville, qui a même décidé de poser ses valises pour de bon à Hông Chinh et d’y créer une maison d’hôtes baptisée Stop and Go Làng Chài.
«Ce sont des régions vraiment magnifiques, dont les paysages ont tout pour séduire les touristes… Ce village de Hông Chinh, en particulier, mérite vraiment le détour et je pense que, niveau promotion touristique, il serait bon de mettre le paquet», nous confie-t-il.
De fait, Hông Chinh a bien des atouts à faire valoir, et pas uniquement en tant que villages de pêcheurs. Ses alentours se prêtent en effet merveilleusement bien aux sports aéronautiques. Cao Hà Tân, qui est le directeur d’une entreprise spécialisée dans ce domaine, a repéré plusieurs endroits propices au développement de telles activités, parmi lesquels le mont Hon Hông, idéal pour le parapente.
«C’est un endroit que les parapentistes de Hô Chi Minh-ville connaissent bien… On peut pratiquer presque toute l’année, entre mars et novembre, pour être précis. Les conditions sont vraiment idéales, y compris pour des débutants, ce qui explique toute cette affluence», nous explique-t-il.
Le mont Hon Hông, idéal pour le parapente (photo: Doàn Sy)
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Niché en bordure de la route côtière à double voie Hoa Thang-Hoa Phu, que d’aucuns considèrent comme la plus belle route à double voie du Vietnam, le village de pêcheurs de Hông Chinh abrite 500 foyers. Il n’y a pas si longtemps encore, les villageois vivaient essentiellement de la pêche côtière et de la culture du melon et du manioc. Le plan d’aménagement global de la zone touristique nationale de Mui Ne les a décidés à tenter autre chose et à se lancer dans le tourisme. À ce jour, le village compte ainsi une dizaine de maisons d’hôtes, et ce n’est qu’un début, si l’on en croît Tăng Tiên Vinh, le vice-président du comité populaire de la commune de Hoà Thang, à laquelle est rattaché Hông Chinh.
«L’idée, c’est de passer progressivement d’une économie agricole à une économie ouverte au commerce, aux services et surtout au tourisme, ce qui suppose de développer des circuits sur les dunes avoisinantes, des visites de jardins, et d’agrémenter le tout d’un vrai service d’hôtellerie et de restauration», nous indique-t-il.
Le village de Hông Chinh occupe une position intéressante par rapport aux destinations les plus connues de la province de Binh Thuân, et notamment par rapport aux dunes de Bàu Trang, qui, si l’on prend les trois premiers mois de l’année, auront attiré à elles seules 27.000 visiteurs.
Pas étonnant, dès lors, que le plan d’aménagement de la zone touristique nationale de Mui Ne prévoie de faire de Hông Chinh l’une de ses attractions principales, à côté justement des dunes de Bàu Trang. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Bùi Thê Nhân, le directeur du Service de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Binh Thuân.
«Bàu Trang et Hông Chinh sont appelés à accueillir de nombreuses manifestations culturelles, touristiques ou sportives. Les autorités locales vont de voir veiller à ce que les paysages n’en souffrent pas, par contre, de façon à ce que l’endroit conservent son charme et son cachet», nous dit-il.
Du charme, du cachet, Hông Chinh en a à revendre, assurément… Et pour l’instant, le ravissement est toujours au rendez-vous…