 Les fruits du dragon de la coopérative Hung Thinh Phat
|
Créée il y a un an, la coopérative en question s’appelle Hung Thinh Phat et réunit 39 fruiticulteurs répartis en autant de groupes que la commune compte de hameaux, huit en l’occurrence. Elle exploite aujourd’hui 132 hectares. Les fruits du dragon qui y sont produits sont cultivés dans le respect de différentes normes biologiques et environnementales (VietGAP et GlobalGAP), ce qui les rend éligibles à l’exportation. Pour Dang Hoàng Minh, qui est l’un des coopérants, le respect de ces normes est la raison d’être de la coopérative.
«Oui, c’est une coopérative qui fonctionne selon certaines normes, mais en même temps, c’est ce qui nous permet d’accéder à certains marchés exigeants de ce point de vue-là. Autant dire que le jeu en vaut la chandelle!», constate-il.
La quatrième vague épidémique qui touche le pays depuis fin avril n’a pas empêché la coopérative de se maintenir à flots. Chaque mois, elle exporte de 50 à 100 tonnes de fruits du dragon, mais aussi des fruits de la passion, des mangues et des pomelos vers le Japon, les États-Unis, la République de Corée, la Chine... Ses produits sont également présents dans les grands supermarchés et centres commerciaux du pays. Vo Van Lâp, l’un des responsables du service de l’Agriculture et du Développement rural de la province de Tiên Giang, veut voir dans cette coopérative Hung Thinh Phat un modèle à suivre.
«C’est une coopérative qui a su évoluer en modernisant ses infrastructures, en créant des zones de matières premières… Ce qui lui manque, c’est un entrepôt pour la conservation des produits, un entrepôt qui répondrait aux normes européennes», nous explique-t-il.
 Chez Hung Thinh Phat |
La coopérative, elle, s’emploie aujourd’hui à créer des chaînes de valeur agricoles et à mettre en valeur ses produits, comme nous l’indique Nguyên Trung Quy, son directeur.
«Nous aurions besoin d’un code-barre pour pouvoir exporter vers un plus grand nombre de pays et de territoires. Dans l’immédiat, nous allons nouer des partenariats avec des entreprises exportatrices», nous dit-il.
Les fruiticulteurs de la commune de Quon Long en particulier et de la province de Tiên Giang en général ont tout intérêt à se constituer en coopérative. Et ils ont également intérêt à cultiver bio: c’est la grande tendance, sur tous les marchés un tant soit peu exigeants.