Le village d’écotourisme communautaire de Trà Nhiêu abrite 10 hectares de forêts de palmiers d’eau. Situé à 5 km de Hôi An et à 30 km de la ville de Dà Nang, le site met en valeur de nombreux métiers d’artisanat traditionnel. Les balades en kouffa (bateau-panier fait de bambous tressés) restent un incontournable pour les touristes. Pham Minh Tâm, propriétaire de l’un des services d’excursion touristique en kouffa Cô Môt, dans la commune de Duy Vinh, s’est lancé il y a maintenant sept ans dans l’écotourisme. En haute saison, son établissement peut accueillir de 50 à 100 visiteurs, principalement des étrangers. Avec ses 15 bateaux-paniers, son établissement crée de l’emploi pour de nombreux travailleurs locaux.
«Les touristes viennent ici pour embarquer sur des kouffas et visiter la forêt de palmiers d’eau. Deux personnes partagent un bateau pour 100 mille dongs. Nous servons également le déjeuner selon les demandes des clients. Nous espérons que de plus en plus de touristes viendront ici afin d’augmenter les revenus des habitants locaux», indique Phạm Minh Tâm.
Après avoir terminé ses études au Japon, Trân Thi Ngoc Trang est revenue dans sa commune natale de Duy Thành pour se lancer dans l’écotourisme. Elle a décidé de transformer le jardin de sa famille en un étang de lotus. Les visiteurs sont nombreux à photographier ses élevages de poisson et cultures botaniques. Son établissement, ouvert gratuitement aux visiteurs, propose des repas à des prix raisonnables.
«En venant ici, les visiteurs peuvent se détendre sous les cocotiers et faire une balade en kouffa dans l’étang de lotus. Ce modèle touristique est vraiment rentable, permettant de générer les revenus des habitants», nous dit-elle.
Depuis quelques années, l’agrotourisme est en pleine expansion dans la commune de Duy Xinh. Ce modèle offre aux touristes une véritable immersion dans la culture et la vie quotidienne des autochtones. Les visiteurs sont invités à participer aux travaux champêtres, cueillir des légumes, cuisiner et déguster sur place les spécialités locales. Touristes et locaux jouissent des bienfaits de cette économie verte. Lê Thi Thanh Nga a notamment décidé de louer deux hectares de terrain abandonnés aux abords d’un ancien four en brique pour cultiver du riz violet bio. Chaque année, plus de 30 tonnes de riz et produits transformés à base de son riz sont envoyés sur le marché. Lait, vin et thé de riz noir font partie des produits qu’elle propose. Chaque jour, son établissement accueille également quelque 200 touristes.
«Je me lance dans l’agrotourisme depuis 2019. Ce modèle permet de mettre en valeur et d’accroître l’écoulement des produits agricoles locaux. Ce modèle s’avère efficace et nécessite d’être multiplié largement», indique-t-elle.
 Des touristes visitent le village écotouristique communautaire de Trà Nhiêu, au Vietnam. Photo: VOV |
À ce jour, le district de Duy Xuyên compte 25 foyers opérant dans l’agrotourisme et l’écotourisme. Les autorités locales ont aussi mis en place de nombreuses mesures pour encourager le tourisme communautaire. Des ateliers sont organisés régulièrement, permettant aux habitants d’en apprendre sur les nouveaux modèles efficaces et rentables, comme l’indique Phan Xuân Canh, président du comité populaire du district de Duy Xuyên.
«Nous nous concentrons actuellement sur le développement de l’agriculture écologique liée au tourisme, le but étant d’augmenter la valeur des produits agricoles et de générer des revenus pour les agriculteurs. Nous soutenons les localités à mettre en place des modèles touristiques efficaces. Par exemple, le modèle de visite des vergers fruitiers dans le village de Trà Dông est très apprécié par les touristes», dit-il.
Selon Hô Quang Buu, vice-président du comité populaire de la province de Quang Nam, l’écotourisme communautaire permet de «diversifier les produits touristiques». En cela, la croissance économique fleurit tout en préservant l’identité culturelle locale.
«Les modèles d’écotourisme et de séjour chez l’habitant attirent un grand nombre de visiteurs. Nous avons pris de nombreuses mesures pour encourager les entreprises à investir davantage dans ce secteur. Dans les temps à venir, nous continuerons de simplifier les procédures administratives pour les investisseurs et de moderniser les infrastructures au service du développement du tourisme», précise-t-il.
Aujourd’hui, à Duy Xuyên, les commerçants sont à la fois agriculteurs et guides touristiques. Ils s’efforcent de renouveler et diversifier leurs produits pour mieux attirer les visiteurs, dans l’optique de faire de DuyXuyên une destination touristique attrayante.