Au cours des dernières semaines, l’internat de l’Université nationale de Hô Chi Minh-ville a accueilli des milliers de personnes. Photo: VOV |
Depuis quelques mois déjà, les camps militaires, les internats d’école et d’université ont été réquisitionnés par les autorités vietnamiennes pour être convertis en centres de confinement collectif. Les personnes placées en quarantaine sont soumises à une surveillance médicale stricte pendant quartoze jours. Pendant leur séjour, elles sont nourries, peuvent faire de l’exercice et utiliser gratuitement internet pour contacter leurs proches et leurs amis.
Au cours des dernières semaines, l’internat de l’Université nationale de Hô Chi Minh-ville a accueilli des milliers de personnes dont la grande majorité sont des étudiants revenus de l’étranger. Tous ont été impressionnés par la gentillesse et le dévouement des personnels médicaux et des bénévoles.
Lê Thuy Trang, l’une d’entre eux, nous confie :
«Au début, j’étais un peu inquiète mais je suis très touchée par la qualité de l’accueil et le professionnalisme des militaires et des équipes médicales. Leur travail est très dur parce qu’ils doivent prendre en charge beaucoup de personnes en même temps».
Les mesures de précaution mises en place rassurent les familles.
Nguyên Thành Dat dont la soeur a été mise en quarantaine dans l’internat de l’Université nationale de Hô Chi Minh-ville à son retour du Royaume-Uni, explique :
«Les soldats sont dévoués et toujours à l’écoute des personnes placées en isolement. Il n’y a aucune discrimination envers ces personnes. Ils sont toujours serviables et nous remettent ce que nos proches nous apportent. »
Les militaires, médecins militaires, forces de polices ainsi que de nombreux bénévoles et milices populaires apportent leur soutien pour garantir le bon fonctionnement des centres. Touchés par leur dévouvement et la pénibilité de leurs tâches, les habitants expriment leur reconnaissance par des gestes simples mais significatifs.
Tan Thanh Tung, policier à Dà Nang, dans l’arrondissement de Hai Châu, a été en faction deux semaines devant l’hôtel Vanda où séjournaient deux patients anglais négatifs au Sars-CoV-2. Il raconte :
« Nous avons reçu beaucoup de soutien et de marques de sympathie de la part des habitants de tous les âges. Parfois, ils nous offraient des banh mi (sandwich vietnamien) et de l’eau. Ces petits gestes nous aidaient à oublier la fatigue et la difficulté de notre mission. »
Dans les centres, l’ambiance est chaleureuse, les gens partagent et s’entraident mutuellement et sont optimistes.
A la fin de la période de confinement, les organes compétents aident les personnes éloignées à rejoindre leur domicile.
L’efficacité des mesures de confinement n’est plus à démontrer. Elles permettent de réduire au maximum la propagation du virus et de contenir cette épidémie mortelle.