Photo danviet.vn
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Hoàng Su Phi comprend 25 villages qui appartiennent tous à des minorités ethniques, dont les plus importantes sont les Tày, les Nùng, les Dao et les Mông. Personne ne serait en mesure de nous dire laquelle, de toutes ces minorités, a inventé la culture en terrasses. Mais chez les La Chi, qui est un groupe ethnique ultra-minoritaire, circule une légende sur l’origine de ces champs, que nous raconte Vuong Van Minh.
«Autrefois, nos ancêtres les La Chi vivaient très loin d’ici, tout en haut. Lorsque les premiers d’entre eux sont venus s’installer ici, la vie était très difficile. Ils devaient chercher à manger un peu partout. Puis ils ont décidé de travailler la terre et de planter eux-mêmes du maïs et du riz. Comme il n’y avait pas suffisamment de terres plates pour tout le monde, ils ont convenu de créer ensemble des champs en terrasses», nous dit-il.
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Voilà pour la légende des La Chi. Les chercheurs estiment quant à eux qu’il aura fallu des centaines d’années pour créer ces centaines d’étages qui serpentent au flanc de la montagne. C’est aussi l’avis de Trân Tri Nhân, responsable culturel du district de Hoàng Su Phi.
«Les champs en terrasses de Hoàng Su Phi se distinguent des autres par leur alternance harmonieuse avec la forêt et les cours d’eau. La population habite à côté des champs», nous explique-t-il.
Quand leurs enfants se marient, les parents leur donnent une partie de leur champ. Cette tradition se perpétue depuis des centaines d’années chez les communautés ethniques de Hoàng Su Phi, qui maintiennent aussi diverses pratiques religieuses liées à l’agriculture.