La journaliste Trân Thi Thao. Photo: VOV5
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Au début du mois d’avril
dernier, la capitale vietnamienne était le foyer d’infection le plus important du
pays. Chaque jour, le nombre de nouveaux cas augmentait. Pour couvrir
l’épidémie sur le terrain, Trân Thi Thao
s’est rendue chaque jour à l’Hôpital des maladies tropicales de Dông Anh où étaient
accueillis la plupart des malades de Covid-19. Elle a également fait la navette
entre l’Institut national d’Hygiène et d’Épidémiologie et le laboratoire du
Centre de Contrôle des Maladies de Hanoï pour rapporter régulièrement le nombre
et l’état des patients, et a suivi l’équipe
d’urgence du Centre médical de Bac Tu Liêm chargée de réaliser les prélèvements
biologiques des porteurs potentiels. Thao raconte:
«A l’instar du personnel
médical, certains journalistes n’ont pas eu peur d’affronter l’épidémie. Pour
informer la population de la situation de l’épidémie, je me devais d’être en
première ligne et l’Hôpital des maladies tropicales était l’endroit le plus
approprié pour cela. Je ne regrette rien
même si pour des raisons de sécurité, j’ai
été placée en quarantaine sans possibilité de voir ma famille».
Thao a appris à
se protéger contre toute contamination. Elle se souvient :
«Pour suivre l’équipe d’urgence du Centre
médical de Bac Tu Liêm, je devais porter toute la journée la fameuse surblouse
bleue qui me couvrait de la tête au pied et des grosses lunettes de protection.
Cette plongée dans le réel m’a permis de mieux comprendre les conditions de
travail extrêmement dures des médecins et des aides-soignants».
Thao a travaillé dur pour tenir informée la
population de l’évolution épidémique dans le pays et des gestes barrières à
adopter pour se prémunir de la maladie, estime Nguyên Huê Chi, du magazine
Thuong Truong (Marché commercial).
«Thao est très courageuse et passionnée par
son métier. A l’instar des journalistes de guerre, elle s’est rendue dans des
centres de confinement et des hôpitaux où le risque était très élevé pour
permettre au public de savoir ce qu’il s’y passait. Elle fait partie des personnalités
de la capitale qui se sont distinguées par leur courage et leur détermination
pendant la crise de Covid-19», dit-elle.
Trân Thi Thao travaille au
service de Culture et de Société du journal Kinh Te et Dô Thi, un organe de
presse du comité populaire de Hanoï. Sa couverture médiatique faisait partie de
la stratégie de communication de lutte anti-Covid-19 dirigée par le
gouvernement vietnamien.