Luong Dinh Dung et sa passion pour le septième art

Thu Hoa
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(VOVWORLD) - Alors qu’un jeune garçon tombe malade, son père l’emmène en voyage visiter tous les lieux qu’il aimerait voir... C’est l’histoire de « Père et fils », la fiction qui a représenté le Vietnam aux 90èmes Oscars dans la catégorie « Meilleur film en langue étrangère ». Le film, qui avait été largement primé dans le pays et à l’étranger, a permis à son réalisateur de se faire connaître. Il s’agit de Luong Dinh Dung, un dingue du septième art.
  Luong Dinh Dung et sa passion pour le septième art - ảnh 1
Alors qu’il était encore sur les bancs de l’université, Luong Dinh Dung a réalisé son premier court métrage, « L’argent », avec seulement 160.000 dongs (6,13 euros selon le taux de change actuel). Il y a mis toutes ses économies et a même demandé une contribution financière à ses meilleurs amis. Son deuxième film, « Monsieur Mo », également réalisé avec un mini budget de dix-sept millions de dongs (650 euros), a reçu la mention « excellent » au 19e Festival international du film de Tokyo en 2007. Mais son éclosion à l’international n’a véritablement eu lieu que dix ans plus tard, avec son troisième « enfant », intitulé « Père et fils ». Une attente causée par les difficultés récurrentes de financement de ses projets, car Dung fait partie des cinéastes indépendants. Son courage et sa persévérance ont impressionné ses collègues. Nguyên Thi Huong, assistante de production de « Père et fils », estime :

«Dung est un artiste zélé et débrouillard. Quand il a un objectif en tête, il cherche tous les moyens, financiers et techniques, pour le réaliser. J’aime beaucoup cela chez Dung».

Le célèbre caméraman Ly Thai Dung a collaboré avec Luong Dinh Dung dans plusieurs projets. Il affirme :

«Luong Dinh Dung a des expériences de vie très variées et originales, et il les partage avec ses films. Il comprend parfaitement l’importance d’avoir un public pour ses réalisations et il sait comment y parvenir. Le public est complètement séduit par sa manière de raconter l’histoire. C’est un succès pour un réalisateur autant artistique que commercial».

  Luong Dinh Dung et sa passion pour le septième art - ảnh 2

Dung conquiert le public par une simplicité réfléchie. Il propose un tableau poétique rempli de paysages luxuriants pour aborder des sujets complexes comme le destin ou le sens de la vie. Le journaliste Bui Dung déclare :

«J’ai vu beaucoup de musicalité et de poésie dans les productions de Dung, notamment dans « Père et fils ». Dans ce film, on peut dire que chacun de ses plans est un poème».

« Père et fils » a été primé « Meilleur scénario » au 20e Festival du film national, « Meilleur film étranger » au 26e Festival international du film d’Arizona et « Meilleur film d’Asie » au 36e Festival international du film d’Iran. Mais le réalisateur, également acteur de ses propres films, ne se repose pas sur ses lauriers. Il travaille actuellement à la sortie de ses trois dernières productions indépendantes.

« La ville assoupie » est en phase de postproduction. Le film sera présenté dans le cadre d’un festival en Europe. Je vais lancer le tournage de « 578 » en septembre 2019. Si ça se passe bien, le film sortira en avril 2020. Je reste dans les couleurs plutôt modernes du courant indépendant pour donner un nouveau souffle au cinéma vietnamien».

Après « 578 », un film portant sur la violence faite aux jeunes filles, Luong Dinh Dung tournera ensuite « Trois saisons de pluie, un coup de tonnerre ».

 

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