 Les enseignants de l'école Kim Ngan encouragent les familles des élèves en difficulté. Photo: Kiêu Thu/ baolaocai.vn |
Située à une cinquantaine de kilomètres de Sapa et rattachée à l’école primaire Ban Khoang, l’école Kim Ngan est située dans le hameau le plus pauvre de la commune de Ngu Chi Son. Ici, il n’y a que trois enseignants, un pour le primaire et deux pour le préscolaire. Cette année, Hoang Van Ninh est chargé de la classe de CP. Pour se rendre à l’école, Ninh et ses collègues mettent au moins une heure car l’accès y est particulièrement difficile.
Ninh, qui y enseigne depuis cinq ans, est déjà habitué au climat rude et aux conditions de travail difficiles. Mais le respect et l’affection que lui donne la population locale sont ses plus grandes sources d’encouragement.
«Je suis très heureux car aujourd’hui les parents d’élèves s’intéressent davantage à l’éducation de leurs enfants. Ils les emmènent plus régulièrement à l’école», dit-il.
Ninh consacre beaucoup de son temps libre à s’occuper de l’école qu’il considère comme sa deuxième maison.
«Ma famille me manque beaucoup. Mais j’aime mon métier d’enseignant et je veux apporter une bonne éducation aux enfants des régions montagneuses défavorisées», explique-t-il.
«Nous admirons et respectons beaucoup les enseignants qui bravent les difficultés de la région pour venir enseigner ici», affirme Chao Duân Siêu, l’un des parents d’élèves.
Pour motiver les enseignants, les autorités de Sapa ont investi dans des équipements pédagogiques et amélioré leurs conditions de vie.
«Nous nous appliquons à offrir aux enseignants les meilleures conditions possibles et à assurer leurs besoins fondamentaux», fait savoir Hoàng Hông Giang, directeur de l’école primaire Ban Khoang à Sapa.
La motivation des enseignants dévoués comme Ninh dépasse largement la question du salaire. Leur passion est en effet de transmettre, à leurs petits élèves, les valeurs de la vie, de leur donner le bagage qui leur permettra d’échapper à la pauvreté, et de les amener à devenir des citoyens éclairés de demain. Plus les difficultés qu’ils rencontrent sont nombreuses et leurs conditions de travail pénibles, plus ils sont confortés dans leur conviction de vouloir servir et de faire la différence.