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Le delta du Mékong est le principal exportateur de fruits du Vietnam. Des fruits tels que le durian, la mangue, le longane, le fruit du dragon et la pomme de lait ont récemment trouvé leur place sur les marchés internationaux.
Nguyên Hoàng Anh, résident du district de Co Do dans la ville de Cân Tho, explique que sa famille cultive actuellement du longane destiné à des marchés de premier plan comme les États-Unis et l'Australie. Près de 5 hectares de longane sont cultivés selon les normes VietGap (Bonnes Pratiques Agricoles du Vietnam), avec une application stricte des règles relatives aux engrais et aux produits phytosanitaires. Pour obtenir des commandes d'exportation sur les marchés internationaux, Nguyên Hoàng Anh précise que les producteurs doivent collaborer pour établir une zone de production stable. Le Département de la Protection des Plantes a attribué un code de culture pour assurer la traçabilité si nécessaire.
«Pour exporter, il est essentiel de respecter les règles spécifiques à chaque marché. Par exemple, pour les États-Unis, il faut garantir une qualité élevée, tandis que pour l'Europe, il est nécessaire de se conformer aux normes VietGap. Il est également crucial de suivre les procédures établies par la coopérative», a-t-il précisé.
Le district de Co Do dispose de plus de 330 hectares dédiés à la culture du longane. Actuellement, 36 zones de culture sont autorisées à exporter vers des marchés exigeants tels que les États-Unis, l'Australie, le Japon, la Thaïlande, l'UE, la Chine, la République de Corée, entre autres, grâce à un code de culture attribué. Trân Phuoc Son, responsable du groupe de fruiticulteurs Trang Ti Garden, explique que pour réussir l'exportation internationale du longane, son groupe doit collaborer avec des entreprises.
«La moitié des membres de notre groupe sont diplômés de l'université, ce qui nous confère une solide expertise. Nous nous concentrons donc sur la qualité de nos produits. Lorsque la qualité est au rendez-vous, les entreprises s'intéressent naturellement à nous. Nous nous efforçons de créer une marque pour nos produits et d'assurer leur qualité. Pour rester compétitifs, il est important d'améliorer nos techniques, de garantir la sécurité et de suivre les bonnes pratiques», a-t-il partagé.
Selon le Service de l'Agriculture et du Développement rural de Cân Tho, la ville dispose actuellement de 193 codes de culture pour divers produits tels que la mangue, la pomme de lait, le longane, le riz et le durian, couvrant une superficie totale de plus de 2.600 hectares, dédiée aux marchés exigeants. Les autorités locales assistent les agriculteurs dans l'obtention de codes de culture conformes aux normes d'exportation et veillent au respect des règlements relatifs à leur gestion et utilisation. Elles encouragent également le développement d'une production centralisée et la coopération entre les coopératives afin que les entreprises puissent établir des zones de matières premières répondant aux critères d'exportation.
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Trân Thai Nghiêm, directeur adjoint du Service de l'Agriculture et du Développement rural de Cân Tho, précise que la ville produit plus de 200.000 tonnes de fruits chaque année. Elle vise à étendre ses zones de culture et à créer des zones de production concentrées pour satisfaire les exigences des pays importateurs en matière de traçabilité et de qualité des produits, tout en construisant une marque pour ses fruits exportés.
«Ces dernières années, la coopération dans la production et la commercialisation des fruits à Cân Tho est devenue très dynamique. Des fruits comme le durian, la pomme de lait et le longane attirent beaucoup d'intérêt de la part des entreprises cherchant à établir des zones de production destinées à l'exportation», a-t-il ajouté.
Selon le Département de la Planification relevant du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, le potentiel pour la production de fruits dans le delta du Mékong est considérable. Ce potentiel pourrait être mieux exploité en renforçant les partenariats entre les agriculteurs, les coopératives et les entreprises afin de développer des zones de production destinées à l’exportation.
«La collaboration est une tendance en forte expansion ces derniers temps. De nombreux agriculteurs rejoignent des coopératives, qui s’associent ensuite avec des entreprises, et certaines coopératives exportent même directement. C'est ainsi que la fruiticulture dans le sud se développe aujourd’hui. Travailler ensemble permet de garantir la qualité et la sécurité des fruits, ce qui facilite leur écoulement, tant sur le marché local qu’à l’étranger», explique Lê Thanh Tùng, directeur du département.
Avec une superficie de culture de 1,2 million d'hectares et des exportations agricoles atteignant plus de 5,6 milliards de dollars en 2023, le Vietnam confirme la valeur de ses produits agricoles sur la scène internationale. Les initiatives telles que la création de codes de culture, le renforcement des collaborations entre agriculteurs, coopératives et entreprises, ainsi que le développement de zones de matières premières spécialisées, sont essentielles pour répondre aux exigences des marchés étrangers et assurer une exportation durable.