La Chine ne dispose d’aucune souveraineté sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa - les nouvelles preuves

Diêp Huyên
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(VOVWORLD) - Lors du treizième symposium international sur la mer Orientale, organisé les 18 et 19 novembre à Hanoï, plusieurs universitaires et chercheurs ont démontré par de nouvelles preuves historiques que la Chine ne dispose d’aucune souveraineté sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa.
La Chine ne dispose d’aucune souveraineté sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa - les nouvelles preuves - ảnh 1Photo: baoquocte.vn

 

Réunis lors du treizième symposium sur la mer Orientale animé par l’Académie diplomatique du Vietnam, des experts vietnamiens et étrangers ont analysé les revendications territoriales concernant la mer Orientale et étudié les preuves justifiant la souveraineté du Vietnam sur les archipels de Truong Sa (Spratleys) et de Hoàng Sa (Paracels).

Contestant catégoriquement l’hypothèse du chercheur chinois, Carl Zha, selon laquelle la Chine aurait été présente en mer Orientale depuis plusieurs siècles et qu’elle aurait revendiqué sa souveraineté sur plusieurs îles situées dans cette zone, les participants ont présenté différentes archives. L’une d’elle démontre qu’en 1899, la cour royale de Chine affirmait qu’elle n’administrait pas les archipels de Truong Sa et de Hoàng Sa. À l’appui de leur démonstration, ils ont également fait état des notes du célèbre maître zen chinois Xu Shillun qui affirment que ces archipels étaient gérés par les rois de la dynastie Nguyên du Vietnam.

Abondant dans ce sens, Bill Hayton, expert de la région Asie-Pacifique auprès de l’Institut Chatham House (Royaume-Uni), a rappelé deux événements historiques attestant que la Chine ne disposait pas de souveraineté sur une si grande région en mer Orientale.

Le premier concerne le naufrage d’un navire japonais survenu en septembre 1884 dans les eaux autour du récif Bông Bay (Bombay Reef), situé dans le groupe d’îlots d’An Vinh de l’archipel de Hoàng Sa (Paracels) dont les autorités chinoises de l’époque avaient refusé de dédommager les victimes au motif que l’accident n’avait pas eu lieu dans une zone qu’elles administraient.

Le second concerne également un naufrage, celui d’un bateau Bellona portant pavillon allemand survenu dans les eaux autour de l’archipel de Hoàng Sa pour lequel la Chine a rejeté toute responsabilité, arguant que la zone se situait loin de la Chine.  

«On peut affirmer qu’avant 1909, aucune autorité chinoise n’avait revendiqué sa souveraineté sur les îles Paracels. Bien que cette zone ait donné lieu à des échanges commerciaux, jusqu’à la fin du 19e siècle, il n’existe aucune revendication chinoise sur cet archipel; les autorités chinoises ayant rejeté à plusieurs reprises tout lien avec ces îles», déclare Bill Hayton.

Bill Hayton démontre que la dynastie des Nguyên du Vietnam administrait les îles Spratleys (Truong Sa) dès la première moitié du 19e siècle. Les autorités britanniques et françaises ont confirmé leur présence sur cet archipel en 1870 et en 1933. Jusqu’en 1948, la Chine n’a jamais revendiqué sa souveraineté sur les Spratleys.

Vu Hai Dang, chercheur au Centre du droit international, de l’Université nationale de Singapour, fait valoir que pendant les années 1950, les autorités coloniales françaises et le régime du Sud-Vietnam avaient pris le contrôle des deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa. Selon lui, le Vietnam est le premier à avoir revendiqué sa souveraineté et le seul pays à avoir exercé un contrôle sur ces deux archipels conformément au droit international.

«Le Vietnam a revendiqué sa souveraineté sur Hoàng Sa et Truong Sa dès le 15e siècle. Les seigneurs Nguyên ont exploité les ressources naturelles et ont construit sur ces deux archipels. Les rois vietnamiens ont protégé les bateaux naviguant dans ces eaux et ont perçu des taxes. Toutes ces activités ont été notées dans les documents officiels de l’administration vietnamienne. Après avoir colonisé le Vietnam, les Français ont pris possession de ces îles. Après avoir expulsé les Français du Vietnam, les autorités vietnamiennes ont rétabli leur souveraineté sur Hoàng Sa et Truong Sa. Lorsque la Chine a occupé illégalement Hoàng Sa et Truong Sa, le Vietnam a immédiatement réagi en envoyant des notes au Conseil de sécurité de l’ONU. Après la réunification du Vietnam, le gouvernement vietnamien a construit des monuments, des logements, des écoles et des pagodes et beaucoup d’enfants sont nés sur ces archipels», souligne Vu Hai Dang.

Monique Chemillier-Gendreau, professeur à l’Université de Paris Diderot, a fait valoir lors du débat «Soyons juste avec la vérité: l’Histoire et la mer Orientale» que ni le traité de San Francisco (1951) ni le traité de paix entre le Japon et la Chine (1952) n’a jamais mentionné la souveraineté chinoise sur ces deux archipels.

Ces nouvelles preuves confirment, s’il en était encore besoin, la souveraineté du Vietnam sur les archipels de Hoàng Sa et de Truong Sa.

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