Photo: Trung Do
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La mer Orientale sur l’échiquier des grandes puissances
Cette rivalité sino-américaine concerne différents secteurs: du commerce aux technologies en passant par la géopolitique. Un grand nombre de pays et de régions, la région Asie-Pacifique et la mer Orientale a fortiori, se retrouvent pris en tenailles entre ces deux mastodontes qui cherchent continuellement à accroître leur influence.
La mer Orientale présente de riches ressources en hydrocarbure et se situe dans une zone stratégique, aussi bien d’un point de vue politique que d’un point de vue commercial. Pékin, qui ambitionne de détrôner Washington pour devenir la première puissance mondiale, veut monopoliser cette mer, et déploie pour ce faire une véritable stratégie hégémonique.
Les États-Unis, qui cherchent aussi à renforcer leur présence en Asie-Pacifique, estiment que le maintien de la sécurité en mer Orientale est vital pour leurs intérêts nationaux.
En plus des disputes territoriales de longue date, la mer Orientale est devenue le nouveau théâtre de la concurrence sino-américaine. Les tensions s’y sont exacerbées, ce qui inquiète beaucoup les États côtiers, dont les droits et intérêts légitimes ne sont pas pleinement respectés.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Pham Quang Hiêu (photo: qdnd.vn) |
De quoi parle-t-on lors du symposium sur la mer Orientale?
Le symposium international sur la mer Orientale a été organisé pour la première fois en 2009, à l’initiative du Vietnam, dans le but de faire avancer la réflexion sur les moyens d’apaiser les tensions dans cette zone.
Pour cette treizième édition, les participants ont examiné la situation en mer Orientale, débattu de la vision et du rôle de l’ASEAN et évoqué des défis non conventionnels en matière de sécurité maritime.
La quasi-totalité des participants ont rappelé la primauté du droit international, notamment de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, dans la résolution des différends. Selon eux, ce document constitue une «Charte verte» de l’humanité et un cadre juridique qui s’impose à tous les États pour tout incident survenu en mer.
Un chercheur chinois présent au symposium a prétendu que certaines des dispositions de la convention de 1982 étaient vagues et servaient par conséquent à étayer des revendications injustes et infondées. Cet avis a aussitôt été rejeté par les autres intervenants. En réalité, cette convention onusienne est un outil juridique international permettant de résoudre les litiges survenant dans des zones maritimes qui se chevauchent. Les participants ont appelé les signataires à défendre la convention en se mettant d’accord sur les dispositions susceptibles de donner lieu à des interprétations erronées et impartiales.
D’année en année, le symposium international sur la mer Orientale attire une attention accrue de la communauté internationale, de milieux différents, avec une participation de plus en plus nombreuse de décideurs politiques de pays dans et en dehors de la région. Il est devenu une passerelle entre les gouvernements et les chercheurs, contribuant à promouvoir le dialogue et la coopération en mer Orientale.