Agir contre le changement climatique: Initiatives pour inverser la tendance

Anh Huyên
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(VOVWORLD) - Au seuil de la 28e Conférence des parties sur le climat de l'ONU (COP 28), le Sommet international sur l'énergie et le climat s’est tenu le 2 octobre à Madrid, en Espagne. L’occasion pour les pays de réexaminer leurs engagements et d’adopter des mesures plus vigoureuses en faveur du climat.

Agir contre le changement climatique: Initiatives pour inverser la tendance - ảnh 1Le président de la COP 28, le prince Sultan al-Jaber. Photo: AFP/TTXVN

Quelque 40 ministres et responsables de l'environnement et de l'énergie se sont réunis dans la capitale espagnole, dans un contexte où les Nations Unies ont à plusieurs reprises alerté sur le retard pris par les pays dans la mise en œuvre de leurs engagements contre le réchauffement climatique. Les discussions ont donc porté sur des solutions telles que l'investissement dans le développement des énergies renouvelables et le soutien financier aux pays en développement pour la réduction de leurs émissions.

De bonnes initiatives

Les pays se sont mis d'accord sur la création d'une coalition internationale visant à mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles, identifiés comme la principale cause du réchauffement climatique.

L'initiative de cette coalition a été lancée par le ministre néerlandais du Climat, Rob Jetten, qui plaide en faveur de l'élimination des aides et des incitations fiscales en faveur des combustibles fossiles. Rob Jetten exprime l'espoir que cette coalition puisse se concrétiser dans les prochaines semaines, en amont du Sommet des Nations Unies sur le climat - COP 28, prévu du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

La proposition néerlandaise a reçu un large soutien lors du Sommet de Madrid. Fatih Birol, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), a souligné que l'élimination des combustibles fossiles était l'une des cinq conditions essentielles pour le succès de la prochaine COP 28. Les autres conditions comprennent le triplement des investissements dans les énergies renouvelables, le doublement de l'efficacité énergétique, la réduction des tensions géopolitiques et la création d'un mécanisme de soutien financier aux énergies vertes dans les pays en développement.

La ministre espagnole de l'Énergie, Teresa Ribera, dont le pays accueillait le Sommet et assurait la présidence tournante du Conseil européen, a déclaré que l'Union européenne (UE) était également engagée dans une course contre la montre pour annoncer un plan spécifique d'élimination des combustibles fossiles.

Précédemment, lors d'une réunion organisée dans la capitale Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, sous la direction du président de la COP 28, le prince Sultan al-Jaber, une vingtaine de sociétés pétrolières et gazières mondiales ont exprimé leur soutien à l'objectif mondial de neutralité carbone d'ici 2050. Ces entreprises se sont également engagées à réduire l'ensemble de leurs émissions de méthane d'ici 2030.

Au Sommet africain sur le climat, qui s'est tenu en septembre au Kenya, les Émirats arabes unis ont annoncé un investissement de 4,5 milliards de dollars dans les énergies propres en Afrique. Cet investissement vise à développer «15 GW d'énergie propre d'ici 2030» et à «catalyser au moins 12,5 milliards de dollars supplémentaires provenant de sources multilatérales, publiques et privées».

Des défis majeurs

Selon l'Accord de Paris sur le changement climatique, adopté lors de la COP 21 à Paris en 2015, 195 pays se sont engagés à contenir l'augmentation des températures bien en-dessous de 2 degrés Celsius, tout en poursuivant des efforts pour la maintenir à 1,5 degré Celsius.

Depuis cette époque, de nombreux pays signataires ont entrepris des actions visant à réduire les émissions de CO2. Cependant, après une légère diminution pendant la pandémie de Covid-19, les émissions ont de nouveau augmenté. En effet, l'année dernière, les concentrations de CO2 dans l'atmosphère ont atteint des niveaux records, soit 50% de plus que les niveaux de l'ère préindustrielle. Les émissions du secteur énergétique ont également atteint un nouveau record de 37 milliards de tonnes de CO2 en 2022.

Pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050, d'ici la fin de cette décennie, les émissions de l'industrie du charbon doivent être réduites d'environ 67 à 82%, et la transition vers les énergies renouvelables doit s'opérer environ six fois plus rapidement que toutes les transitions énergétiques précédentes. Une question cruciale est de savoir comment préparer les pays les plus vulnérables à faire face au changement climatique. Les économies avancées, telles que les États-Unis et l'Union européenne, devront se fixer des objectifs de neutralité carbone dans les cinq prochaines années, soit d'ici 2040 à 2045, tandis que la Chine devra le faire dans les dix prochaines années, d'ici 2050, afin d'atteindre les objectifs définis par l'Accord de Paris sur le climat.

Cependant, à l'heure actuelle, les pays demeurent divisés. Certains demandent un accord visant à éliminer progressivement l'utilisation des combustibles fossiles, reconnus comme contributeurs au réchauffement de la planète, tandis que d'autres préfèrent maintenir l'utilisation du charbon, du pétrole et du gaz naturel. À cela s'ajoutent les tensions géopolitiques, qui représentent également un obstacle majeur à l'action climatique. Ainsi, les résultats du Sommet international sur le climat et l'énergie à Madrid devraient jouer un rôle déterminant dans le changement de paradigme nécessaire pour lutter contre le réchauffement de la planète. 

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