Une situation de crise sans précédent...
2022 restera donc dans les annales comme une année de crise, au cours de laquelle le changement climatique et les catastrophes naturelles ont provoqué des pertes économiques estimées à 268 milliards de dollars, selon l’AFP. Le fait est que les effets du réchauffement se font de plus en plus sentir et que les phénomènes météorologiques extrêmes s’enchaînent à une fréquence rarement vue auparavant. Les inondations historiques survenues au Pakistan de juin à septembre ont ainsi coûté, à elles seules, la vie à 1.600 personnes.
Cela étant, ce sont les êtres humains qui sont à l’origine des pertes les plus lourdes. Si l’on s’en tient aux estimations de l’ONU, en 2022, les instabilités sécuritaires et les conflits armés ont obligé 100 millions de personnes à quitter leurs foyers, soit presque deux fois plus qu’en 2014.
Un tank ukrainien dans la région de Lougansk, le 25 février 2022. Photo : AFP/AVI |
Le conflit russo-ukrainien, qui a éclaté en février, se solde d’ores-et-déjà par des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, militaires et civils confondus. Il s’accompagne en outre d’une flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, propre à plonger le monde dans la récession. Et c’est sans parler des relations entre la Russie et l’Occident, qui s’en trouvent considérablement dégradées...
D’autres foyers de tensions ont également fait leur apparition en Europe de l’Est, au Moyen-Orient, en Afrique et surtout en Asie du Nord-Est, où la péninsule coréenne cristallise toutes les inquiétudes.
La situation étant ce qu’elle est, le spectre d’une guerre nucléaire est désormais présent dans tous les esprits...
... qui pousse à réagir et à agir
En 2023, le changement climatique pourrait aggraver les crises humanitaires à travers le monde, a affirmé l’International Rescue Committee, qui a souligné l’urgence de trouver une réponse adéquate.
D’après le professeur Roel Beetsma, spécialiste en macroéconomie à l’Université d’Amsterdam, il ne s’agit pas d’une crise aiguë, mais plutôt d’une crise chronique dont les conséquences pourraient affecter l’humanité à une échelle sans précédent, faute d’une réponse à la hauteur.
S’agissant du conflit russo-ukrainien, le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré ce jeudi qu’il s’efforcerait de trouver une solution diplomatique pour y mettre un terme. Ces propos font suite aux appels lancés par plusieurs dirigeants européens à trouver une issue pacifique au conflit, afin de rétablir les chaînes d’approvisionnement mondiales et de créer un environnement pacifique et favorable à la croissance.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Photo: AVI |
Lors de la conférence de presse de fin d’année tenue ce lundi à New-York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a insisté sur l’urgence de trouver des mesures opportunes. «Il est impossible d’accepter la situation actuelle. Il faut trouver des mesures et agir», a-t-il souligné, avant d’appeler la communauté internationale à promouvoir le développement durable, à abolir les inégalités et à réformer le système financer international, de façon à léguer aux génération futures une planète où il fera bon vivre...