La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a souligné que l'attaque au couteau du 2 décembre à Paris, revendiquée par l'organisation terroriste "État islamique" (EI), illustrait le risque élevé auquel l'UE était confrontée.
"La situation à Gaza, où Israël et le Hamas s'affrontent, crée une forte division dans notre société et accroît le danger d'actes terroristes au sein de l'Union européenne pendant les vacances à venir. C'est ce que nous avons constaté récemment à Paris et malheureusement précédemment aussi", a-t-elle déclaré.
Pour faire face à cette menace, la Commission européenne a annoncé une allocation supplémentaire de 30 millions d'euros (32,5 millions de dollars) visant à renforcer la sécurité des lieux de culte et des zones à forte affluence dans les pays membres de l'UE. Plusieurs pays européens ont également intensifié leurs mesures de sécurité.
En France, le gouvernement a activé le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, "urgence attentat", depuis la mi-octobre, et a annoncé une surveillance étroite de plus de 6.000 individus considérés comme "dangereux" selon les fichiers de sécurité.
En Allemagne, la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, a appelé à la coopération des pays voisins pour prévenir les actes de terrorisme et les agressions dirigées contre les Juifs, en raison de la montée des tensions intercommunautaires liées au conflit à Gaza.