 Des migrants sur l’île italienne de Lampedusa, le 14 septembre 2023. Photo : AFP/TTXVN |
Parmi les propositions du plan, figure l'utilisation de l'agence européenne de protection des frontières Frontex pour l'identification des migrants arrivant en Italie et le rapatriement de ceux qui ne sont pas éligibles à l'asile. Frontex aura également pour mission de renforcer la surveillance maritime et aérienne des embarcations de migrants et de contribuer à la lutte contre les passeurs. Ursula von der Leyen s'est exprimée avec confiance quant au soutien attendu de ce plan parmi les dirigeants de l'UE.
Elle a également annoncé l'accélération de la livraison de fonds et d'équipements aux garde-côtes tunisiens, qui opèrent depuis la Tunisie, le point de départ principal des migrants en direction de l'Europe.
En juillet, l'Union européenne (UE) et la Tunisie ont signé un accord sur les migrations, aux termes duquel l'UE s'engage à fournir annuellement 105 millions d'euros à l'agence tunisienne des gardes-frontières, dans le but de prévenir l'afflux de migrants vers l'Europe.
Une autre proposition consiste à ouvrir davantage de voies d'accès légales à l'Europe et à simplifier les procédures d'octroi de l'asile pour les personnes qui remplissent les critères requis. Ursula von der Leyen a également exhorté les États membres de l'UE à soutenir le gouvernement italien en accueillant des migrants en provenance d'Italie. Cependant, lors d'une conférence de presse conjointe avec Ursula von der Leyen à l'issue de sa visite d'inspection sur l'île de Lampedusa, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a déclaré que pour résoudre complètement cette crise migratoire, l'UE doit prendre des mesures extraordinaires allant au-delà des actions entreprises jusqu'à présent.
"Nous ne résoudrons jamais la pression migratoire que subit l'Europe, et en particulier l'Italie, en répartissant les réfugiés à l'intérieur des frontières de l'UE. La seule solution pour résoudre ce problème sans en causer d'autres à d'autres pays est de relever les défis à l'extérieur et de prévenir l'immigration clandestine", a-t-elle souligné.
Selon les données de Frontex, entre les seuls 11 et 13 septembre, environ 8.500 migrants illégaux sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa, un chiffre supérieur à la population permanente de l'île, qui compte 7.000 habitants. Cependant, selon le ministère italien de l'Intérieur, la situation sur l'île revient progressivement à la normale car la plupart des migrants ont été transférés vers d'autres lieux d'accueil. À la fin du 17 septembre, il ne restait plus que environ 1.500 migrants à Lampedusa.