Lancée à l'occasion de la première Conférence des îles du Pacifique sur les sciences et la gestion des océans qui se tient du 11 au 14 septembre dans la capitale Nadi des Îles Fidji, cette action judiciaire sans précédent vise à contraindre les principaux pays émetteurs à renforcer leurs mesures de prévention, de réduction et de contrôle de la pollution marine. Le Comité sur le changement climatique et le droit international des États insulaires du Pacifique (COSIS) est l'entité chargée de porter cette affaire. Il s'agit du premier procès international lié au climat visant à protéger les océans.
Actuellement, les phénomènes météorologiques extrêmes augmentent en quantité et en intensité chaque année, causant des destructions aux infrastructures des petits États insulaires et mettant sérieusement en péril la vie de leurs populations. Le changement climatique provoque également une montée rapide du niveau de la mer, créant une menace de submersion pour les nations insulaires du Pacifique. Dans ce contexte, les États insulaires du Pacifique estiment que les pays les plus émetteurs doivent agir de manière plus responsable et réaliste, au-delà des simples appels et programmes de financement de la recherche, dont les résultats demeurent incertains.