Photo: La délégation vietnamienne auprès de l'ONU |
Le traité doit être ratifié par au moins 60 États membres de l'ONU pour entrer en vigueur. Il sera ouvert aux signatures le 20 septembre, au moment où des dizaines de chefs d’État et de gouvernement seront à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU.
«L’océan est la force vitale de notre planète. Aujourd’hui, vous avez insufflé une nouvelle vie et un nouvel espoir pour que l’océan ait une chance de se battre», a commenté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, saluant une «réussite historique».
La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à 200 milles nautiques (370 kilomètres) au maximum des côtes, et n’est donc sous la juridiction d’aucun État. Cet accord devrait donc permettre de mieux protéger la haute mer qui représente près de la moitié de la planète et plus de 60 % des océans mais qui a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.
Le traité est également considéré comme un élément important des efforts mondiaux visant à protéger 30 % des terres et des océans d'ici 2030, adopté par l’ensemble des États de la planète lors de la Conférence des Parties à la Convention multilatérale tenue à Montréal en déceembre.
Le texte n’en dresse pas de liste, mais cela pourrait aller de la pêche au transport, en passant par de potentielles activités controversées comme l’exploitation minière sous-marine ou la géo-ingénierie visant à limiter le réchauffement. Le traité établit également le principe du partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer, qui a cristallisé les tensions jusqu’à la dernière minute en mars.