Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Photo: UN |
Le constat est alarmant: les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter à des niveaux records et menacent d'élever la température moyenne de la planète de près de 3°C d'ici la fin du siècle, si aucune action urgente n'est entreprise.
Selon le rapport, les émissions de gaz à effet de serre ont connu une augmentation de 1,2 % en 2023 par rapport à 2022, atteignant ainsi le niveau le plus élevé de l'histoire. Au rythme actuel, le PNUE estime que d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre dépasseront de 22 gigatonnes le seuil permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, soit davantage que les émissions annuelles cumulées des États-Unis, de la Chine et de l'Union européenne.
Face à cette situation critique, le PNUE en appelle aux pays pour qu'ils prennent des mesures urgentes et ambitieuses afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et d'accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné que la dépendance excessive aux combustibles fossiles constituait le facteur central de la crise climatique actuelle.
"La situation actuelle est intenable. Nous avons besoin d'un plan clair pour sortir progressivement des combustibles fossiles, en respectant le délai lié à l'objectif de 1,5°C. Nous devons avoir la volonté de mettre en œuvre cette politique", a-t-il martelé.
Selon le rapport du PNUE, pour respecter l'objectif de 1,5°C, les pays doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 42 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux actuels. Cependant, la plupart des experts en climat estiment que cet objectif est difficile à atteindre, compte tenu des nombreux débats entre les pays sur la vitesse et l'ampleur de la sortie des combustibles fossiles.