Les tisseuses du rêve Ma

Hoàng Quy
Chia sẻ
(VOVWORLD) - Les Ma, qui sont l’une des nombreuses communautés ethniques des Hauts plateaux du Centre, ont une manière tout à fait remarquable de tisser les brocatelles.  A Dak Nia, qui est une commune rattachée à la province de Dak Nông, une coopérative a été créée pour préserver et valoriser ce métier traditionnel.
Les tisseuses du rêve Ma - ảnh 1H’Binh, responsable de la coopérative

A la différence d’autres peuplades qui tissent leurs brocatelles sur fond noir, les Ma le font sur du tissu blanc. Ils ne brodent ni avec une aiguille ni avec un crochet, mais placent directement les fils dans la position voulue sur le tissu en cours de tissage.

Lorsqu’elle est complètement artisanale, la fabrication d’un costume prend une semaine, et naturellement, le prix du produit fini est à la hauteur du travail consenti. Mais qu’à cela ne tienne: les touristes en raffolent. Cela étant, ce n’est pas suffisant pour les dirigeants de la coopérative de brocatelles de Dak Nia, qui souhaitent rénover le processus de tissage et diversifier les produits, de façon à créer des foulards et des sacs à prix raisonnables pour attirer davantage de clients. C’est en tout cas ce que prône H’Binh, 33 ans, responsable de la coopérative, qu’elle a créée en 2018 avec sept autres villageoises.

«C’est pour préserver la culture traditionnelle que j’ai appris le tissage de brocatelles et partagé ce que j’ai appris avec les autres villageoises. J’ai aussi suivi des formations sur comment attirer les clients», raconte-t-elle.

Les tisseuses du rêve Ma - ảnh 2

H’Binh a entre autres appris la nécessité d’aller à la recherche des clients et de les convaincre des qualités exceptionnelles de ses produits. Ses efforts ont porté leurs fruits. Les commandes affluent. Certains partenaires de Hô Chi Minh-ville, de Danang, de Lâm Dông sont devenus des clients fidèles, à la grande satisfaction des membres de la coopérative, dont H’Mot.

«Depuis que j’ai intégré la coopérative, notre niveau de vie s’est nettement amélioré. Je souhaite que les affaires continuent de bien marcher et que notre revenu augmente grâce à la préservation de la culture traditionnelle», nous dit-elle.

A 70 ans, H’Bach, qui est la mère de la présidente de la coopérative, H’Binh, continue de tisser et d’apprendre le métier aux jeunes.

«Je pratique ce métier depuis plus de 30 ans et le transmets depuis 10 ans», indique-t-elle. «Les motifs de décoration sont restés les mêmes que ceux du temps de nos ancêtres».

La coopérative de brocatelles, qui s’affirme déjà comme une entreprise phare de la commune de Dak Nia, est aussi en passe de devenir un site touristique prometteur de la région, grâce à sa proximité avec le complexe éco-touristique de Liêng Lung. Les autorités communales se sont engagées à l’aider à promouvoir ses produits. Quant aux tisseuses, elles sont plus que jamais motivées à l’idée de pouvoir gagner leur vie en valorisant leur identité culturelle.

Commentaires