Photo dantocmiennui.vn

Les Ma vivent regroupés en villages. Autrefois, chaque village abritait de 5 à 10 longues maisons sur pilotis où co-habitaient des familles plus ou moins consanguines. Maintenant, ces longues maisons ont été raccourcies, les familles devenant plus petites.

À 9-10 ans, les filles Ma commencent à apprendre le tissage de brocatelle, nous explique Ka Thoa qui habite à Bao Lôc.

«C’est ma mère qui m’a appris à tisser et je continue d’apprendre auprès des seniors. C’est un savoir-faire traditionnel qu’il faut préserver coûte que coûte», nous confie-t-elle.

Les Ma qui tiennent à la tradition comme Ka Thoa continuent à planter le cotonnier, à filer, à teindre leurs tissus et à tisser les motifs que leurs ancêtres ont inventés: des plantes, des oiseaux, des animaux, des maisons sur pilotis, des perches rituelles…

Ce sont d’ailleurs les objets qu’on retrouve lors des cérémonies rituelles des Ma. La plus importante de ces cérémonies est un hommage au génie du riz. Pour l’occasion, les villageois érigent une perche rituelle, une minuscule maison en bois et présentent plusieurs animaux en offrandes, comme nous l’indique Nguyên Dac Lôc, chercheur culturel à Lâm Dông.

«Les offrandes comprennent des chèvres, des coqs, des canards et des jarres d’alcool. Selon la croyance des Ma, la chèvre représente la forêt, le canard l’eau et le coq, la vie quotidienne», précise-t-il.

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Le folklore des Ma regorge de contes, de légendes et de chants lyriques. Pour ce qui est de la musique, ils jouent du gong, du tambour, de la flûte de bambou et de la corne. Il faut savoir par ailleurs qu’un ensemble traditionnel Ma se compose de six gongs et qu’un concert débute et se termine toujours au son d’un tambour dont la face est couverte de peau de buffle.

Aujourd’hui, certains Ma ont renoncé à la tradition polythéiste et à plusieurs pratiques anciennes. Mais l’essentiel de leur identité est préservé, grâce notamment au programme de sauvegarde de l’identité culturelle des ethnies qui est mis œuvre à l’échelle nationale.