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En fonction de leurs moyens, les Pa Cô organisent la fête A Riêu Car tous les cinq, dix ou vingt ans, après une récolte de riz.
Cette tâche est confiée aux différents villages à tour de rôle, qui invitent des représentants d’autres villages à venir.
Une A Riêu Car en bonne et due forme se décline en 23 étapes rituelles, parmi lesquelles l’accueil des invités, une manifestation de respect et d’estime par les hôtes à leurs invités, une danse pour leur souhaiter la bienvenue et surtout un sacrifice de buffle, comme l’indique Lê Tuân Mô, un patriarche villageois.
«La fête a lieu généralement pendant deux jours et deux nuits. La dernière étape rituelle consiste au retour du patriarche du village invité qui est accompagné par le patriarche du village hôte», précise-t-il.
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Récemment, les autorités du district d’A Luoi ont organisé une grande A Riêu Car pour toute la communauté Pa Cô de la région, réunissant une cinquantaine de maîtres d’arts folkloriques qui ont effectué l’ensemble des 23 étapes rituelles. Nguyên Thi Hai Ly faisait partie des participants.
«Nous avions répété assidûment pour pouvoir reconstituer la fête avec toutes ses traditions. C’est très important pour la sauvegarde de notre identité culturelle», partage-t-elle.
Éloignés les uns des autres par des forêts et des montagnes, les villages Pa Cô chérissent particulièrement les rares occasions de rencontre qu’ils ont. C’est pourquoi la fête A Riêu Car est si importante pour eux. Elle leur permet de souder leur communauté mais aussi de souligner leur rôle dans la préservation de la diversité culturelle du pays.