Les représentants des autorités locales discutent du développement de la commune d’An Quang Huu (photo: Ngoc Anh/VOV5)

Fin 2013, le service chargé de l’hygiène et de la sécurité alimentaire de la province de Trà Vinh accordait au groupe coopératif du hameau de Phô une certification de production organique pour ses légumes, lesquels ont alors connu un succès commercial qui ne s’est jamais démenti. 

S’il produit des choux, des laitues et des épinards de Malabar à foison, notre groupe coopératif cultive aussi des légumes qui sont considérés comme étant à haute valeur ajoutée, comme la laitue frisée, la laitue violette ou encore le chou chinois. Ce modèle de culture maraîchère biologique permet d’augmenter le rendement. Les cultivateurs font d’ailleurs entre 6 et 10 récoltes par an,  comme nous l’indique Lê Thanh Trà, la présidente de l’association des femmes de la commune.

«Notre groupe compte actuellement 32 membres et dispose de 6 hectares pour ses cultures maraîchères. Avant, chacun cultivait chez soi, mais le rendement était faible. Maintenant, par contre, les coûts de production sont beaucoup moins importants, la productivité est bien meilleure et les prix bien plus stables… On aide un peu, au niveau de l’association, mais dans la mesure de nos moyens. D’ailleurs, la banque des politiques sociales accorde des prêts à taux préférentiel», nous dit-elle.    

Quach Thi Ut, responsable du groupe coopératif (photo: Ngoc Anh/VOV5)

Début 2017, dans le cadre d’un projet d’agriculture résiliente au changement climatique lancé par la province, le groupe coopératif allait prendre une nouvelle direction. Ses membres ont alors reçu de nouvelles variétés et ont été initiés à des techniques de culture qui prennent en compte les aléas du changement climatique. Pour Quach Thi Ut, qui est à la tête du groupe coopératif, cette nouvelle pratique a été synonyme de nouveau départ...

«Les autorités locales nous ont accordé des soutiens techniques et financiers, qui nous ont permis de développer la production et ce faisant, d’améliorer nos revenus. Chacun des membres de notre groupe peut raisonnablement compter sur 6 millions de dôngs par mois. Si je prends mon cas particulier comme exemple, maintenant, je peux acheter des meubles et envoyer mes enfants à l’école», nous explique-t-elle. 

Le groupe coopératif du hameau de Phô bénéficie donc d’une attention soutenue des autorités locales, lesquelles n’ont pas hésité à convier des ingénieurs agronomes à venir sur place pour organiser des formations techniques. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Ngô Van Du, le président du comité populaire communal.

«Depuis 2018, le service provincial de l’Agriculture et du Développement rural soutient activement le groupe coopératif du hameau de Phô. Tous les ans, il organise des ateliers de formation aux nouvelles techniques de culture maraîchère. La banque des politiques sociale est aussi là, pour apporter un soutien financier. Ce qu’on peut constater, en tout cas, c’est que tous les membres du groupe sont sortis de la pauvreté», nous indique-t-il.      

De fait, la pauvreté recule, dans la commune d’An Quang Huu (moins 5,7% par année, en moyenne), et sans doute le groupe coopératif du hameau de Phô y est-il pour beaucoup… Le district de Trà Cu, auquel est rattaché la commune, compte bien en faire un modèle à suivre…