Les codes de traçabilité donnent une véritable valeur ajoutée aux produits exportés. Photo: VOV
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Dans la province de Lâm Dông, près de 10.000 hectares sont dévolus à la culture du durian. Les fruits, eux, sont dotés d’un code de traçabilité et cultivés selon les normes de bonne pratique agricole du Vietnam (VietGap), l’idée étant d’en faire des produits plus facilement exportables. Tout le monde semble y trouver son compte: les fruiticulteurs comme les entreprises exportatrices. C’est en tout cas ce qui ressort des propos d’un exportateur local, Vo Huu Long, directeur de la société Long Thuy.
«Grâce au code de traçabilité et à la certification VietGap, nous pouvons vendre nos durians à un bien meilleur prix: de 15 à 20 mille dôngs de plus... Et la chance nous sourit puisque récemment nous avons signé un contrat pour exporter 6.000 tonnes de durians», nous explique-t-il.
La province de Dak Nông, elle, s’emploie à développer des chaînes de production pour ses durians, ses fruits de la passion, ses mangues et ses avocats. Les autorités locales ont délivré des codes de traçabilité à certaines plantations pour leur permettre d’exporter, fait savoir Bui Phu Tôn, le directeur de Nghiêp Xuân, une société d’import-export de la ville de Gia Nghia.
«Désormais, les exportations se font au grand jour, ce qui veut dire qu’elles sont soumises à des critères très rigoureux, notamment en termes de traçabilité et d’emballage», nous indique-t-il.
A Lâm Dông, 38 zones de culture ont reçu des codes de traçabilité. Pour en arriver là, il a fallu que les fruiticulteurs adoptent de nouvelles méthodes et renoncent à l’usage excessif des produits phytosanitaires. Il n’auront certainement pas à le regretter car ces codes de traçabilité donnent une véritable valeur ajoutée à leurs produits. Pour Nguyên Thi Tinh, la directrice adjointe du Service de l’Agriculture et de Développement rural de la province de Dak Nông, il s’agit là encore de se donner les moyens d’exporter toujours plus.
«La création de zones de culture doit s’accompagner de l’établissement de chaînes de production et donc de l’obtention d’un code de traçabilité, qui permet aux consommateurs de savoir d’où provient tel ou tel fruit. C’est du reste ce que prévoit notre plan de restructuration agricole», nous dit-elle.
Les marchés sont de plus en plus exigeants et les consommateurs aussi. Ainsi va notre monde. Les producteurs, eux, doivent se mettre au niveau s’ils veulent se maintenir la tête hors de l’eau.