« Ê mông », « Đạp xe vui », « Pê-đan » : ainsi se nomment ces clubs qui rassemblent des employés de bureau cyclistes. Eh oui ! Au royaume du scooter, le vélo revient en force ! Qui l’eût cru ? Pourquoi cet engouement soudain pour « la petite reine » ?

Thê Binh, 25 ans, domicilié dans l’arrondissement de Thanh Xuân, membre du club « Ê mông », nous apporte quelques éléments de réponse : « Depuis ces cinq dernières années, je prends quotidiennement le vélo. Je me sens toujours à l’aise à vélo car je peux regarder les paysages au bord de la route. La distance entre mon domicile et mon bureau est de cinq kilomètres, c’est idéal pour pédaler. Et après le travail, aux heures de pointe, je peux rentrer chez moi plus vite que ceux qui utilisent les scooters ».  

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande 30 minutes d'activité quotidienne par jour pour conserver une bonne santé et se prémunir de certaines maladies dont les pathologies cardio-vasculaires, les problèmes de surpoids ou le stress. Le vélo, sans parler de performance sportive, présente un double avantage : se déplacer et préserver sa santé. De la rue Câu Diên à la rue Hoang Dao Thuy où est installés la société de Tât Dat, employé chargé de communication, il y a une dizaine de kilomètre. Pas de quoi effrayer ce jeune homme actif, toujours prompt à enfourcher son « cheval d’acier ».  

« À cause du travail, je n’ai pas le temps d’aller faire du sport. Du coup, j’ai pris de la brioche. Plusieurs amis m’ont alors conseillé de pédaler pour me rendre au bureau, histoire de faire un minimum d’exercice. J’ai bien fait de les écouter ! Le vélo, c’est excellent, ça renforce l’endurance ! », a dit Tât Dat.

Découvrir la capitale à un rythme paisible, faire de l’exercice physique… Voilà déjà quelques bones raisons de se mettre ou de se remettre au vélo. Mais il y en a d’autres ! Anh Van, un jeune travailleur :  « Le vélo, c’est très bien parce que ça me permet d’économiser de l’argent !  Il suffit de voir ce que coûte l’usage d’un scooter : un million de dongs par mois pour l’essence ! C’est beaucoup, vous ne trouvez pas ? »   

Huy Hoang, l’un des collègue d’Anh Van, pousse le raisonnement plus loin : « Le vélo est un moyen de transport écologique. J’avait fait mes études pendant quatre ans au Japon où la moitié des fonctionnaires l’utilisent. Ils aiment leur pays et veillent à en préserver l’environnement. À mon retour au Vietnam, j’ai expliqué à mes parents les bienfaits du cyclisme et aujourd’hui, toute ma famille mais aussi quelques voisines vont au bureau à vélo ». 

Avez-vous essayé ? Je vous assure car ce n’est pas une idée farfelue. Quoi de plus plaisant que sillonner la ville, le nez au vent !