Le « Cajón », une percussion de poche

Duc Quy
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(VOVworld) - Ces dernières années, les scènes musicales non traditionnelles ont été envahies par un instrument impressionnant : le « Cajón ». D’une taille beaucoup moins importante que la batterie ou d’autres sortes de percussions, cet instrument d’origine latino-américaine permet d’allier les basses d'une grosse caisse à la claque d'une caisse claire.

(VOVworld) - Ces dernières années, les scènes musicales non traditionnelles ont été envahies par un instrument impressionnant : le « Cajón ». D’une taille beaucoup moins importante que la batterie ou d’autres sortes de percussions, cet instrument d’origine latino-américaine permet d’allier les basses d'une grosse caisse à la claque d'une caisse claire.

En fait, le « Cajón » a été inventé au Pérou au XVIIIème siècle. Il était très certainement à ses débuts une caisse en bois destinée à la cueillette des fruits ou à la pêche des poissons. Aujourd’hui, il est devenu non seulement un instrument symbolique de la communauté noire de ce pays, mais aussi l’une des percussions les plus populaires du monde musical.

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Le « cajoneadores » Nguyen Thanh Dat (à gauche). Photo: VOV/Duc Quy


Nguyen Thanh Dat, 21 ans, un « cajoneadores » comme on nomme les joueurs de « Cajón » au Pérou :   

« Le premier « Cajón » a été introduit au Vietnam il y a seulement 5-6 ans, je crois, et maintenant, nous avons une communauté de praticiens. En fait, c’est un instrument musical particulièrement impressionnant. Pourquoi ? Parce qu’avec seulement une toute petite percussion, on peut jouer des rythmes très complexes. Mais il nous offre aussi d’autres combinaisons sonores qui s'adaptent à tous les genres musicaux dont la ballade, par exemple. Les sons sont aussi beaux que ceux de la batterie, c’est magnifique, n’est-ce pas ? »

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Photo: Internet

Magnifique, cet instrument ! C’est indéniable ! Mac Thanh Long, un autre praticien :

« Avec un prix très raisonnable à partir de 2 millions de dongs, chacun d’entre nous peut posséder son propre « Cajón » qui est considéré comme le coeur d’un groupe musical ou le capitaine d’une équipe de football ».

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Ne pesant que 4-5 kilogrammes, le « Cajón » est en général un parallélépipède en bois d'une cinquantaine de centimètres de hauteur et d'une trentaine de largeur et de profondeur en moyenne. La plaque de frappe au devant est plus fine que les autres côtés, ce qui permet une élasticité et une résonance propre. Au dos, un trou d'environ dix centimètres de diamètre permet la sortie du son. Pour la pratique, on en joue assis, c’est-à-dire qu’on doit poser le pied sur la table de frappe de haut en bas pour modifier le son pendant que l'on joue avec les mains. Différents sons se situent sur diverses parties de l'instrument : en allant du haut vers le centre, on obtient des sons du plus aigu au plus grave. En ajoutant un timbre situé sous la plaque supérieure, on obtient un son semblable à celui d'une caisse de batterie. Nguyen Thanh Dat :

« Le « Cajón » nous donne la possibilité de jouer surtout en situations acoustiques. En ajoutant une bonne amplification, il n’est pas difficile d'en jouer en musique électronique. Pour pouvoir atteindre un certain niveau, on doit s’entraîner assidûment : 1 an et demi au minimum. En ce qui concerne les leçons, tout est sur la Toile mais pour pouvoir progresser rapidement, il faut suivre un praticien professionnel. Et le plus important pour un « cajoneadores», c’est d’avoir son propre style musical. C’est ce qui permet de gagner sa vie ! »    

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Pas étonnant que le « Cajón » ait le vent en poupe depuis ces dernières années à travers le monde !

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