La conteuse et son pays enchanté

Hoa Ha
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(VOVworld) - Quand on aime la cuisine et la photo, le métier de styliste culinaire, c’est un peu le rêve. Tout le travail consiste à sublimer les plats !... N’allez cependant pas croire que cela soit facile. Plusieurs jeunes se lancent depuis quelques années dans le «food styling», ou stylisme culinaire, en français. Mais très peu d’entre eux savent comment se faire une renommée.

(VOVworld) - Quand on aime la cuisine et la photo, le métier de styliste culinaire, c’est un peu le rêve. Tout le travail consiste à sublimer les plats !... N’allez cependant pas croire que cela soit facile. Plusieurs jeunes se lancent depuis quelques années dans le « food styling », ou stylisme culinaire, en français. Mais très peu d’entre eux savent comment se faire une renommée. Nguyen Minh Ngoc, par exemple. Avec son groupe ZG Fairyland, elle raconte depuis deux ans de belles histoires d’aliments.

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Photo : Minh Ngoc / ZG Fairyland

Nguyen Minh Ngoc, la vingtaine, vient de terminer ses études universitaires en graphisme. Elle a un agenda déjà très chargé et doit fréquemment se déplacer entre Hanoi et Ho Chi Minh-ville. Pourtant, elle dégage une sérénité qui fait comprendre à qui la côtoie qu’elle est totalement satisfaite de sa vie actuelle.

«Quand j’ai commencé mon premier semestre à l’université, j’étais extrêmement enthousiaste. Mais au bout d’un certain temps, je me suis mise à douter. Je ne savais plus si je voulais vraiment être graphiste. J’ai même envisagé d’arrêter mes études. Et en deuxième année, je me suis découvert une véritable passion pour la photographie. Est venue ensuite celle pour la cuisine. Je me demande souvent pourquoi les photos dans des livres de recettes sont si belles, et j’ai essayé de faire de même, en rassemblant mes connaissances sur les beaux-arts, la photographie, et la cuisine. Tout ça en audodidacte, évidemment.»   

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Préparer, habiller, décorer les plats de façon à les rendre appétissants et attractifs, peaufiner les moindres détails, définir le décor, l’arrière-plan ainsi que l’ensemble des éléments rentrant dans la composition de la photographie… C’est comme ça que se déroule le travail d’un styliste culinaire. Pour Minh Ngoc, ce n’est pas l’imagination ou la méticulosité qui compte le plus.

«Ce travail suppose une bonne santé. Il arrive parfois que l’on fasse des vidéos courtes mais que ça prenne quand même plusieurs jours. Et chaque jour c’est comme une éternité. Parfois, le travail se fait en 24 heures consécutives. Alors il faut être prêt !»

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Minh Ngoc est à la tête d’un groupe baptisé ZG Fairyland, «pays enchanté». Son premier client, il y a deux ans, était une grande marque de boulangerie et de pâtisserie. Un début idéal. Depuis, le groupe a travaillé avec Canon Vietnam, Starbucks Vietnam, Nestlé, Sheraton… Cela fait rêver ! Avec seulement trois membres au début, ZG Fairyland compte maintenant une équipe à Hanoi, et une autre à Ho Chi Minh-ville.

«C’est un marché, donc il y a évidemment la concurrence. Mais nous nous concentrons toujours sur notre propre travail, car pour nous, c’est la qualité qui fait la différence. Il y a des stylistes culinaires qui me soutiennent depuis le départ. Ils sont en même temps des concurrents et des amis que j’aime tant. Ils me poussent à me perfectionner. Je me trouve vraiment chanceuse d’avoir un tel moteur.»

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Alliant gourmandise et plaisir des yeux, ZG Fairyland, comme toutes les autres agences dans le domaine, fournit des concepts commerciaux. Mais pas seulement. Minh Ngoc veut que chaque collection de photos qu’elles et ses pairs réalisent, raconte une histoire.

«Le projet que j’aime le plus, c’est un album sur Saigon d’autrefois. Un jour, un architecte m’a contactée pour faire un album qui mettrait en valeur ses dessins de Saigon d’autrefois. Quand j’ai appris que c’était pour un fonds caritatif, je lui ai dit que la photographie et la création de concepts seraient gratuites. D’ailleurs, je rêvais depuis longtemps de traiter un thème de ce genre. Il n’y avait que quatre ou cinq photos avec pour concept le quotidien d’une grand-mère et sa petite-fille. Et la réalisation était vraiment infernale à cause de l’enfant qui avait beaucoup de mal à se concentrer. Elle a chicané toute la journée et nous avons mis beaucoup de temps à la calmer. Et finalement, à son lancement, le projet a très très bien apprécié. J’étais heureuse, car j’y avais mis tout mon cœur.»

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D’un naturel aimable, la jeune fille ne cesse de sourire pendant tout le rendez-vous, montrant ses jolies fossettes. Elle trouve fortuite sa rencontre avec le stylisme culinaire, qui lui a pourtant ouvert de nouveaux horizons.  

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«Ma plus grande satisfaction, c’est de pouvoir me découvrir moi-même. En travaillant en groupe, je découvre que je ne suis pas tout le temps une rêveuse à l’esprit artistique, mais que j’ai aussi la capacité de diriger une équipe. Nous ne faisons pas très souvent de photographie dans notre studio. Le studio c’est surtout pour des photos d’emballage ou du graphisme. Celles pour la publicité ou les média sociaux, les clients choisissent de les faire chez eux, dans leur cuisine par exemple, c’est plus pratique. La photographie culinaire, ce n’est qu’un travail avec les aliments, que nos clients nous fournissent. Les objets de décor ou ceux pour créer un fond, c’est à nous de les emporter. Ça peut être plein de choses différentes, alors parfois quand on se déplace, c’est toute une expédition!»

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Chaque année à cette période, où les marques et les hôtels se préparent pour la saison de mi-automne, Minh Ngoc et ses pairs roulent avec les commandes. Elle continue toujours à créer avec ZG Fairyland des miracles et des univers culinaires. Et si l’art venait aussi de notre assiette ?

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