(VOVworld) - Il y a déjà quatre ans que Ta Quang Thang a écrit « Lá cờ » - « Drapeau national », en français. Mais à en juger par le succès qu’elle rencontre auprès de la communauté des amateurs de musique vietnamienne, cette chanson à la fibre éminement patriotique n’a pas pris une seule ride. A découvrir ou redécouvrir, donc ! Et sans plus attendre.
Vous venez d’écouter un extrait de « Lá Cờ », une chanson qui évoque la dure vie des Vietnamiens pendant les années de résistance, et qui justement fait de la résistance, aussi bien sur les ondes qu’à la télévision, ou sur les réseaux sociaux. Il faut dire que c’est une chanson qui a su toucher le cœur de tous les auditeurs et en particulier celui de jeunes, comme Mai Trang ou Ngoc Anh.
« C’est une belle chanson ! La mélodie est très agréable, pour les jeunes. »
« C’est une vraie chanson patriotique, comme on les aime ! J’espère que Thang en composera d’autres ! »
Même enthousiasme du côté de Nhu Vy : « Ecouter cette chanson, c’est comme écouter les histoires que me raconte ma grand-mère. J’ai fait des études à l’étranger pendant quelques années. A chaque fois que je pensais à ma famille, j’avais envie de l’écouter, cette chanson. Et les amis que j’avais là-bas, eh bien eux-aussi, ils l’aimaient bien, cette chanson ! Ils m’ont même demandé de la leur apprendre, c’est dire ! »
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« J’ai grandi à une époque où notre pays n’était plus divisé en deux et je ne sais pas ce que c’est, la guerre. Je ne la connais qu’à travers les récits de mon père. Aujourd’hui, il n’y a plus de cartes de rationnement ni de plats à base de larmille, seulement dans les souvenirs de ma mère. Les histoires de mon père, ce sont des rêves inachevés et des études abandonnées au profit du combat pour la défense nationale... ». Voilà, en quelques mots, ce que Ta Quang Thang a voulu nous transmettre. Pour lui, « Lá Cờ » est plus qu’une chanson : « Quand j’étais petit, mon père et ma mère me racontaient leurs années de guerre et la période qui a suivi… Tous ces récits m’ont profondément marqué. Alors, arrivé à l’âge de 22 ans, j’ai pris conscience qu’il y avait là quelque chose d’exceptionnel. C’est ce qui m’a poussé à écrire « Lá Cờ » .
Dès sa publication, « Lá Cờ » a tout de suite décroché plusieurs grands prix nationaux, mais surtourt le titre de « Meilleure chanson » en 2010. Tạ Quang Thắng toujours : « Ça a été une surprise pour moi ! Pour un tout jeune artiste, chanter lors de la cérémonie de remise du prix « Meilleure chanson du Vietnam », c’est toujours un honneur ! A 20 ans, on ne s’imagine pas remporter un tel prix… Ça m’a bien sûr énormément encouragé à persévérer dans cette voie et à devenir le compositeur-interprête que je suis aujourd’hui. »
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En octobre 2012, le ministère vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme a recommandé à Ta Quang Thang de participer à « ASEAN POP Song Album », un événement musical destiné aux artistes de moins de 24 ans représentant les pays d’Asie du Sud-Est. Il en a profité pour présenter « Lá Cờ » dans une version typiquement vietnamienne : « J’ai utilisé le monocorde, l’instrument traditionnel typique du Vietnam pour créer la reprise de la chanson. Ça m’a demandé beaucoup de temps et d’efforts. Mais je suis très heureux d’avoir reçu les fécilitations de grands musiciens, Vietnamiens ou étrangers. »
Photo: Internet |
Il n’est pas exagéré de dire que grâce à de nombreux tubes et reprises de Ta Quang Thang, « Ngây thơ » (Innocence), « Viết tình ca » (Composer des romances), « Bèo dạt mây trôi » (A la dérive), « Đi học » (A l’école) et bien sûr « Lá Cờ » (Drapeau), un vent nouveau s’est mis à souffler sur la musique vietnamienne, un vent éminement patriotique, propre à enflammer le coeur des jeunes.