Augmenter la valeur ajoutée du thon vietnamien exporté

Tô Tuân
Chia sẻ
(VOVworld)- Le Vietnam est actuellement le 3è exportateur mondial du thon. Une valeur d’exportation qui reste toutefois modeste; qui plus est, le thon vietnamien souffre d’une mauvaise réputation. On accuse en effet la pêche au thon d’être pratiquée au Vietnam de façon anarchique et de ne pas répondre aux normes internationales. En 2010, un projet baptisé “Soutenir la gestion de la pêche du thon vietnamien” a été lancé par la commission des pêches du Pacifique Centre-Ouest; c’est un progrès indéniable pour que le Vietnam devienne membre de cette commission.
(VOVworld)- Le Vietnam est actuellement le 3è exportateur mondial du thon. Une valeur d’exportation qui reste toutefois modeste; qui plus est, le thon vietnamien souffre d’une mauvaise réputation. On accuse en effet la pêche au thon d’être pratiquée au Vietnam de façon anarchique et de ne pas répondre aux normes internationales. En 2010, un projet baptisé “Soutenir la gestion de la pêche du thon vietnamien” a été lancé par la commission des pêches du Pacifique Centre-Ouest; c’est un progrès indéniable pour que le Vietnam devienne membre de cette commission.
Augmenter la valeur ajoutée du thon vietnamien exporté - ảnh 1

Le Vietnam recense 9 espèces de thons qui vivent essentiellement au large du Centre et du Nam Bo Oriental. Selon l’association des producteurs du thon du Vietnam, la réserve nationale du thon est estimée à plus de 50 mille tonnes. Le pays pêche chaque année 17 mille tonnes. Aujourd’hui, le thon est l’un des 3 produits aquatiques vietnamiens les plus exportés (avec le poisson panga et les crevettes). D’après le département général de l’aquaculture, le Vietnam compte une flotte de 25 milles bateaux spécialisés dans la pêche au thon. La partie méridionnale du Centre qui englobe les provinces de Binh Dinh, Phu Yen et Khanh Hoa est la plus grande pêcherie de thon avec une production de près de 10 mille tonnes par an. Connue pour être le berceau de la pêche au thon, Phu Yên se dote aujourd’hui de la flotte la plus performante du Vietnam. Depuis le début de l’année, des centaines de bateaux de pêche ont pris le large. Selon le pêcheur Nguyen Dau, le thon est un produit très recherché:

Avant, la pêche au thon n’était pratiquée que par les pêcheurs de Phu Yen et de Binh Dinh. Aujourd’hui, elle s’est développée dans tout le pays, du Nord au Sud car ce métier est assez facile.

Jusqu’à 90% de la production de thon vietnamien est destinée à l’exportation pour une valeur totale de près de 400 millions de dollars en 2011. Ce chiffre s’est élevé à 430 millions de dollars au cours des 9 premiers mois de cette année. Le thon vietnamien est présent maintenant dans 92 marchés du monde. Cette année, son exportation continue de progresser fortement, faisant fi de la diminutation des autres produits aquatiques vietnamiens. Cependant, force est de constater que la pêche nationale au thon n’est pas contrôlée, que la conservation n’est pas optimale tout comme la transformation et le marketing. De plus, jusqu’à présent, la pêche du thon n’est encadrée par aucun texte juridique. Selon Vu Dinh Dap, président de l’Association des producteurs de thon du Vietnam, pour une exportation durable du thon vietnamien, il y a beaucoup de choses à faire:

L’exportation du thon vietnamien se heurte souvent aux barrières techniques étrangères. Les pays importateurs demandent souvent aux pays exportateurs de leur montrer l’origine du produit tout comme le certificat de sûreté et d’hygiène alimentaires. Si nous ne pouvons pas répondre, des pressions sur le prix sont exercées. Et le thon vietnamien sera acheté à un prix plus bas.

Augmenter la valeur ajoutée du thon vietnamien exporté - ảnh 2
Face à cette situation, en 2010, la Commission des pêches du Pacifique Centre-Ouest a lancé le projet de régulation de la pêche au thon au Vietnam en particulier pour les variétés à nageoires jaunes et aux grands yeux dont la réserve baisse fortement à cause d’une surpêche. Le programme cherche à contrôler la pêche au thon nationale pour permettre au Vietnam de devenir membre de cette commission, ce qui profitera aux deux parties, d’après Pham Trong Yen, directeur adjoint du service de la science, de la technologie et des relations extérieures du département général de l’aquaculture du Vietnam. Côté vietnamien, le thon vietnamien sera traité sur le même pied d’égalité que celui des autres pays:

Le Vietnam n’a pas encore sa loi pour encadrer la pêche au thon. On capture en masse. C’est pourquoi nous allons revoir notre système juridique et proposer une loi l’année prochaine.

Pour que la pêche du thon se développe de manière durable et réponde aux normes internationales, le secteur aquacole national doit dresser un plan concret et pérenne. Dans l’immédiat, un perfectionnement juridique est indispensable pour faciliter l’adhésion vietnamienne à la Commission des pêches du Pacifique Centre-Ouest./.

Commentaires