Suite à la pandémie, une crise financière mondiale?

Anh Huyên
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(VOVWORLD) - 28 mille milliards de dollars, tel pourrait être le montant des pertes causées par la pandémie de Covid-19 jusqu’en 2025, selon le Fonds monétaire international (FMI). Chute brutale du prix du pétrole, déstabilisation des prix de l’or et du dollar américain… 2021 continuera d’être une année difficile pour le monde entier, qui semble s’avancer vers une crise financière.
 

Suite à la pandémie, une crise financière mondiale? - ảnh 1Les campagnes de vaccination engagées à travers le monde pour ralentir la propagation du virus devraient avoir un impact positif sur la croissance en 2021. Photo d''illustration (Scitechdaily)

 

Montant record de la dette publique mondiale

En 2020, la crise sanitaire a alourdi la dette publique mondiale de quinze billions de dollars pour atteindre le niveau record de 277 billions de dollars, l’équivalent de 365% du PIB mondial. En 2021, ce chiffre pourrait représenter 99,5% du PIB mondial, d’après une nouvelle alerte du FMI. Le montant total des dettes des vingt économies les plus développées et émergentes (G20) s’élèverait jusqu’à 109% du PIB mondial, et celui des pays en développement à 125%. Le FMI craint un déficit budgétaire mondial de 8,5%, plus précisément de 9,4% pour les pays du G20 et de 8,8% pour les pays en développement, et demande donc aux pays de maintenir leur programme de soutien jusqu’à l’éradication de la pandémie.

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime que la perspective de reprise en 2021 s’annonce lente, inégale et incertaine.

Risque d’un krach financier

Si les campagnes de vaccination engagées à travers le monde pour ralentir la propagation du virus devraient avoir un impact positif sur la croissance en 2021, certaines institutions financières s’inquiètent, entre autres, des risques inhérents à l’endettement de certains pays.   

En effet, les mesures financières, monétaires et les prêts d’urgence mis en place par de nombreux pays pour sauver leur économie pourraient avoir des effets contre-productifs, selon le FMI. La valeur totale des paquets d’aides proposés par les États-Unis et le Japon représente par exemple 20% de leur PIB respectif et pourrait provoquer l’effondrement de leur système bancaire et des institutions financières. Ce risque n’est pas moins élevé en Europe, loin s’en faut.

Mais le monde fait face à d’autres risques liés aux tensions géopolitiques, aux conflits commerciaux, aux catastrophes naturelles ou encore aux changements de conditions financières. Le FMI  prédit un rythme de reprise inégal entre les différents pays et d’éventuelles modifications radicales de l’économie mondiale.

Une crise financière semble donc être imminente. Il faut souhaiter que l’Humanité sorte vite, et pas trop affaiblie de la présente crise sanitaire pour pouvoir surmonter cette nouvelle épreuve.

 

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