Pour un espace indopacifique libre, ouvert et inclusif

Ba Thi
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(VOVWORLD) -  Réunis le 6 octobre à Tokyo dans le cadre du dialogue quadrilatéral de sécurité (QUAD), les chefs de la diplomatie des États-Unis, de l’Australie, de l’Inde et du Japon se sont engagés à œuvrer ensemble à l’avènement d’une région indopacifique libre et ouverte.  
Pour un espace indopacifique libre, ouvert et inclusif - ảnh 1Le dialogue quadrilatéral de sécurité (QUAD) (photo AFP)

C’est en 2017, lors du forum de coopération économique pour l’Asie-Pacifique, que le président américain Donald Trump a parlé pour la première fois d’« un espace indopacifique libre et ouvert ». En septembre 2019, le Département d’État rendait public un rapport de 32 pages précisant ses intentions dans ce domaine, duquel il ressort que la stratégie étasunienne est en étroite adéquation avec les stratégies pour une région indopacifique libre et ouverte du Japon et de l’Australie, mais aussi avec les politiques indienne, sud-coréenne et taïwanaise d’orientation vers le Sud.

La primauté du droit

La récente rencontre de Tokyo aura permis aux 4 pays participants de réaffirmer leur attachement à la création d’un espace libre, ouvert et basé sur le droit. Le ministre japonais des Affaires étrangères Motegi Toshimitsu a estimé que les pays du QUAD partageaient des intérêts communs et œuvraient pour un ordre international libre et basé sur des règles, d’autant plus nécessaires que le monde est confronté à de nombreux défis, à commencer par la pandémie de Covid-19.

Auparavant, le 29 septembre, le chef de la diplomatie japonaise avait annoncé que l’un des sujets importants du QUAD serait la création d’une région « indopacifique libre et ouverte », expression née de l’inquiétude suscitée dans les quatre pays par l’attitude de la Chine sur les questions territoriales en mer Orientale et en mer de Chine orientale.

Le 5 octobre, le Département d’État américain a publié un communiqué rappelant la vision commune États-Unis-Japon sur un espace indopacifique libre et ouvert. Le même jour, lors d’une conversation téléphonique, le nouveau Premier ministre japonais Suga Yoshihide et le président français Emmanuel Macron avaient convenu de renforcer leur coopération pour une région indopacifique libre et ouverte, la France étant concernée par cette question du fait de ses territoires ultramarins (Nouvelle Calédonie, Polynésie, en l’occurrence).

A noter que l’Inde a elle aussi publié une déclaration en faveur d’un espace indopacifique libre, ouvert et inclusif.

Le rôle de l’ASEAN

« Une diplomatie pour une région indopacifique libre et ouverte »… Cette initiative japonaise a progressivement été suivie par l’ensemble des acteurs internationaux, a déclaré le ministre nippon Motegi Toshimitsu à l’issue de la rencontre quadripartite. Ses propos ont immédiatement inspiré de nombreux analystes dont certains ont évoqué le rôle de l’ASEAN, un élément important dans cette région.

En fait, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est avait adopté, lors de son 34e sommet de juin 2019, sa propre vision « indopacifique » : un pas nécessaire, d’après ses pays membres, pour préserver le rôle central du bloc dans le maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Sud-Est qui fait partie de cette région indopacifique libre et ouverte.   

D’après la déclaration de New Delhi publiée le 25 septembre, les 4 pays du QUAD sont prêts à travailler avec l’ASEAN et d’autres pays pour mettre en place une vision commune sur la région indopacifique. Ils ont également réitéré leur soutien aux mécanismes dirigés par l’ASEAN dans ce but, en particulier le Sommet de l’Asie de l’Est.

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