Les séances d’interpellation : une forme de supervision importante

Ngoc Anh
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(VOVworld) - Actuellement réunie en session, l’Assemblée nationale a choisi de consacrer plus de deux journées à des séances d’interpellation. Quatre ministres devront ainsi se prêter au jeu des questions-réponses, avant que le vice-Premier ministre Nguyen Xuan Phuc, par procuration du Premier ministre, intervienne, pour donner plus de précisions sur la gouvernance socio-économique.

(VOVworld) - Actuellement réunie en session, l’Assemblée nationale a choisi de consacrer plus de deux journées à des séances d’interpellation. Quatre ministres devront ainsi se prêter au jeu des questions-réponses, avant que le vice-Premier ministre Nguyen Xuan Phuc, par procuration du Premier ministre, intervienne, pour donner plus de précisions sur la gouvernance socio-économique.

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Photo: VOV

Ces séances d’interpellation constituent une forme de supervision importante. Les députés s’y font en effet l’écho de la population, des électeurs qu’ils sont censés représenter. Les questions qu’ils posent aux membres du gouvernement correspondent peu ou prou aux préoccupations majeures de la population. Lors de cette 9ème session de la 13ème législature, le comité permanent de l’Assemblée nationale a reçu 61 questions adressées, soit au Premier ministre, soit à l’un des membres du gouvernement.       

Des questions...

Les quatre ministres interpellés ces jours-ci sont ceux de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Industrie et du Commerce, des Sciences et des Technologies, de l’Education et de la Formation. Samedi matin, le vice-Premier ministre Nguyen Xuan Phuc sera le dernier à prendre la parole pour apporter des précisions sur certaines questions socio-économiques relevant de la responsabilité du gouvernement et répondre à d’éventuelles questions subsidiaires. Le Bo Linh, qui est chef-adjoint de la commission des Sciences, des Technologies et de l’Environnement de l’Assemblée nationale, fait partie du secrétariat de la présente session parlementaire :

« Deux des quatre ministres interpellées cette fois-ci sont en charge de l’économie et les deux autres, des sciences, des technologies, de l’éducation et de la formation. Ce sont des problématiques essentielles pour le développement socio-économique national, ou plus précisément pour une meilleure cohérence entre production et consommation. »

Citons quelques unes des grandes questions posées : Quelles sont les solutions pour développer les marchés des exportations vietnamiennes, compte-tenu des accords de libre-échange, signés ou en passe de l’être ? Que faire pour faciliter l’écoulement des produits agricoles ? Comment favoriser la consommation des produits fabriqués au Vietnam ? Quel est le mécanisme de gestion des prix des marchandises de première nécessité telles le pétrole, l’électricité, le charbon ? Que faire pour encourager l’application des progrès scientifico-technologiques ? Pour améliorer la compétitivité ? Pour pérenniser le développement ? Quelles sont les mesures susceptibles de garantir une application efficace de la résolution de l’Assemblée nationale sur la réforme des programme et des manuels scolaires du secondaire ? Comment faudra-t-il réformer les examens et les concours nationaux ? Autant de questions qui sont au coeur des préoccupations de tout citoyen vietnamien.    

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... aux plans d’actions

Lors de cette session, tous les ministres ont reçu la consigne de faire des rapports concis et des réponses directes. Les députés exigent des ministres qu’ils leur proposent des solutions concrètes pour résoudre les problèmes soulevés. Le Nhu Tien, chef adjoint de la commission de la Culture, de l’Education, de la Jeunesse et de l’Enfance de l’Assemblée nationale, député de la province centrale de Quang Tri :

« L’essentiel est de bien déterminer les responsabilités individuelles. Quand les députés interpellent un ministre, ce n’est pas forcément pour trouver des informations. Après chaque séance de questions-réponses, il faut de l’action, du mouvement, sinon ça n’aurait pas de sens. »

Les députés estiment que c’est la réalisation des plans d’actions élaborés après les séances de questions-réponses qui détermine la valeur d’un ministre aux yeux des électeurs. Nguyen Thanh Hai, député de la province de Hoa Binh :

« Les députés peuvent interpeller les ministres tout au long de l’année et pas seulement lors des sessions parlementaires. A l’instar de mes collègues, je m’intéresse surtout à la façon dont les ministres honoreront les promesses faites devant l’Assemblée nationale. C’est cela qui permettra d’accélérer le développement socio-économique. »

D’ordinaire, les séances d’interpellation à l’Assemblée nationale sont suivies attentivement  par la population. Beaucoup de promesses ont d’ailleurs été tenues, d’où un regain de confiance, de la part de la population, envers ses élus.   

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