La législation anti-corruption du Vietnam

Hông Vân
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(VOVWORLD) - De son vivant, le Président Hô Chi Minh avait pointé du doigt la corruption, le gaspillage et la bureaucratie comme étant des coups de frein à la résistance et à la reconstruction nationale. Aujourd’hui, le Parti communiste vietnamien fait de la lutte anti-corruption une priorité absolue dans le Renouveau national. Cette lutte vise à défendre le Parti et l’État de droit socialiste, mais aussi à rendre le gouvernement plus efficient, plus efficace et plus apte à promouvoir le développement économique et à accomplir ses fonctions sociales. À l’occasion de la Journée du droit du Vietnam, 9 novembre, nous vous parlerons de l’évolution de la législation anti-corruption du pays.

Si dès 1945, la République démocratique du Vietnam a combattu la corruption, c’est à partir de 1986, date du début du Renouveau, que la République socialiste du Vietnam a commencé à se doter d’un véritable arsenal juridique pour combattre ce fléau.

En 2005, l’Assemblée nationale a adopté une loi anti-corruption, exigeant pour la première fois le contrôle du patrimoine et des revenus des personnes occupant des postes à responsabilités.

En 2006, lors de son 3e plénum, le Comité central du Parti - 10e exercice - a adopté une résolution sur le renforcement de la direction du Parti vis-à-vis de la prévention et de la lutte contre la corruption et le gaspillage.

En 2021, lors de son 13e Congrès national, le Parti s’est engagé à combattre la corruption et le gaspillage avec une plus grande volonté politique et des actions plus fortes, plus radicales et plus efficaces.

En 2022, le Comité central du Parti a promulgué la résolution No 27 sur la poursuite de l’édification et du perfectionnement de l’État de droit socialiste dans la nouvelle période. La résolution en question propose 10 groupes de missions et de solutions, qui consistent bien sûr à renforcer la lutte contre la corruption et les pratiques malsaines, mais aussi à tuer le problème dans l’œuf.

La loi anti-corruption de 2005 a été amendée à trois reprises, en 2007, 2012 et 2018. Les modifications apportées l’ont rendue de plus en plus sévère et un nouveau slogan est apparu: «Dans cette lutte, il n’y a ni tabou, ni exception, ni discrimination entre les personnes fautives».

Suite à la promulgation de la loi de 2018, de nombreux documents juridiques et normatifs ont été adoptés pour garantir sa mise en œuvre. Ils comprennent des dispositions claires relatives au contrôle du patrimoine et des revenus, à la récupération des biens détournés ou issus de la corruption, mais aussi à la réforme administrative en exigeant l’application des progrès technologiques dans la gestion et la généralisation des paiements sans argent liquide.

Dans la Stratégie nationale de lutte anti-corruption jusqu’en 2030, il a été donné pour instruction à l’Assemblée nationale de compléter la législation afférente, de façon à améliorer l’efficacité de la prévention, de la détection et de la punition des délits de corruption.

Le Parti est conscient que ce combat lui permettra de s’assainir et de se renforcer, de défendre l’État de droit socialiste, de garantir la justice sociale mais aussi de promouvoir le développement socioéconomique du pays.

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