Des protestants de Muong Nhe lors d'un culte. Photo: VOV
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Le district de Muong Nhé compte 45.000 habitants, majoritairement des minorités ethniques, répartis dans 11 communes frontalières du Laos et de la Chine. Éloigné et montagneux, il est l’un des 62 districts les plus pauvres du Vietnam. Certains groupuscules vivant à l’étranger tentent depuis quelques années, avec le soutien des forces hostiles intérieures de propager dans le district deux nouvelles croyances « Giê Suà » et « Madame Do ». Leur objectif est d’embrigader des personnes crédules pour soutenir la création d’un prétendu « État des Mông ». Pour lutter contre cet enrégimentement, les autorités locales et les organisations religieuses ont décidé d’unir leurs actions et de dénoncer les dérives sectaires de ces deux mouvements. Vàng A Sinh, un Mông qui habite le hameau Huôi Khon 2, de la commune de Nâm Ke, indique :
« Il ne faut ni croire ni suivre les prétendues nouvelles croyances « Giê Suà » et « Madame Do » ! Il faut informer les organes compétents des activités illégitimes de ces deux mouvements. Les autorités locales s’efforcent en permanence d’améliorer le niveau de vie matériel et spirituel de la population. Nous faisons confiance à l’État et croyons dans l’efficacité de ces politiques. »
Depuis quelques années, les autorités de Muong Nhé s’appliquent à expliquer aux minorités ethniques la loi sur la religion et les politiques prescrites par l’État en la matière. Les rencontres avec les dignitaires religieux ont été multipliées.
Vui Van Nguyên, président du comité populaire du district de Muong Nhé, fait savoir :
« Notre district compte près de 20.500 fidèles répartis dans 70 hameaux de 9 communes. Six des 17 ethnies locales, les Kinh, les Mông, les San Chi, les Dao, les Hà Nhi et les Saphan, pratiquent soit une religion soit une croyance. Actuellement, il existe 7 sectes d’origine protestante et une secte d’origine catholique. Les pratiquants sont répartis en 88 groupes. 70 d’entre eux sont déclarés légalement et 18 autres ne sont pas encore inscrits auprès des autorités locales. Pour s’assurer que les activités de ces groupes sont menées en toute légalité, des contrôles sont opérés fréquemment par les autorités locales. Malgré le renforcement de ces visites, certaines personnes hostiles tentent encore de sensibiliser les populations locales à créer « l’État des Mông ».
Chaque année, les groupes religieux informent les autorités locales de leurs activités. Le général de brigade Nguyên Van Ky, chef adjoint du service des relations extérieures relevant du ministère de la Sécurité publique, également chef du secrétariat permanent de la Direction des Droits de l’homme, se réjouit du lien étroit tissé entre les autorités et les religieux de Muong Nhé.
« Conformément aux directives du ministère de la Sécurité publique, la police de la province de Diên Biên participe, depuis quelques années, aux actions menées par les autorités locales pour réduire la pauvreté, garantir la liberté religieuse et le respect des droits de l’homme, maintenir l’ordre social et lutter contre le trafic des êtres humains. Ces différentes actions ont permis de renforcer la confiance de la population envers les autorités locales».
Pour s’assurer que les activités des groupes religieux sont menées en toute légalité, des contrôles sont opérés fréquemment par les autorités locales. Photo: baodienbienphu.info.vn |
Les groupes religieux de Muong Nhé font partie de l’union nationale. Giàng Seo Toa, un Mông habitant dans le hameau Muong Nhé 2 :
«J’ai suivi une formation de pasteur à Hô Chi Minh-ville. J’enseigne à mes enfants et à mes petits-enfants les 10 Commandements de Dieu. Je souhaite leur transmettre la notion du bien et du mal pour leur éviter de faire des erreurs. « Madame Do » n’est pas Dieu. Dieu enseigne à ses fidèles d’aimer son prochain, ses parents, de s’entraider et de mener une vie décente ».
Dans le district de Muong Nhé, les fidèles et croyants jouissent d’une liberté religieuse, de culte et de croyance et participent à l’édification d’un avenir meilleur pour les habitants de leur localité et pour le pays.