Binh Thuân compte 7000 bateaux de pêche, presque tous spécialisés dans la pêche hauturière. Photo: VOV
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Située dans le Centre méridional du pays, la province de Binh Thuân compte 7000 bateaux de pêche, presque tous spécialisés dans la pêche hauturière. Équipés d’appareils modernes, d’un talkie-walkie, d’un dessalinisateur et d’un système de surveillance d’itinéraire, ces bateaux pratiquent la pêche au large dans les eaux de l’archipel de Truong Sa.
Truong Van Toàn est un pêcheur aguerri qui possède pas moins d’une trentaine d’années d’expérience dans la pêche hauturière. Il fait partie des 10 armateurs les plus importants de Phan Thiêt, le chef-lieu de la province de Binh Thuân. Les eaux autour de l’archipel de Truong Sa évoquent pour lui des pêches abondantes mais également des typhons dangereux et des rencontres indésirables avec des bateaux étrangers. Lors de ces rencontres, Truong Van Toàn s’est toujours efforcé de garder son calme et de prévenir les autorités compétentes pour éviter tout affrontement.
“À plusieurs reprises, j’ai croisé des bateaux étrangers dans les eaux vietnamiennes, plus précisément dans le récif submergé Phuc Nguyên situé près de la plate-forme DK1. Moi, je pêche dans les zones maritimes vietnamiennes ou dans les eaux internationales. Quand nous sommes en haute mer, nous gardons un contact régulier entre mes amis pêcheurs pour parer à toutes mauvaises éventualités”.
Quelle que soit la région dont ils sont originaires, les pêcheurs vietnamiens qui pratiquent la pêche hauturière, ont un grand sens de la solidarité et de l’entraide. Il n’est pas rare qu’ils pêchent en groupe pour améliorer la qualité des prises et garantir leur protection.
Dans la famille de Lê Van Bông, originaire de Phan Thiêt, le métier de pêcheur s’exerce depuis 5 générations. La présence de bateaux étrangers dans les zones maritimes vietnamiennes est une source de mécontentement.
Lê Van Bông. Photo: VOV
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“La présence de ces bateaux étrangers perturbe lourdement nos affaires. Ce sont nos eaux et nous sommes en droit de pêcher sans inquiétude dans les zones maritimes relevant de la souveraineté du Vietnam”.
Même si le métier est dur et dangereux et qu’il nécessite de travailler loin de sa famille, les jeunes générations entendent perpétuer les traditions de leurs ancêtres. Le jeune Nguyên Van Tài affirme:
“La pêche hauturière est pénible. Mais nous continuerons d’aller au large car c’est ainsi que nous gagnons notre vie ”.
Malgré une réalité difficile, les pêcheurs de Binh Tuân continueront d’aller au large et de participer au développement économique et à la défense de la souveraineté de la mer et des îles de la Patrie.