Dans cet atelier d’à peu près de 15 m2, Hoa et sa femme sont affairés. La fête de la mi-automne, celle que tous les petits vietnamiens attendent avec impatience, approche à grand pas.
Ces fameux masques sont confectionnés avec de vieux journaux et une colle faite à base de pâte de manioc. C’est un travail très minutieux.
Toutes les étapes doivent être réalisées avec soin. La négligence est interdite dans ce travail, a dit Hoa. Par exemple : il faut sécher les masques au soleil pendant plusieurs jours pour les faire durcir avant de les peindre.
Ainsi, sans attendre la fête de la mi-automne, Hoa et sa femme fabriquent des masques pendant toute l’année, notamment pendant les jours ensoleillés.
On a des moules pour fabriquer les masques. Il faut utiliser de la colle pour fixer les papiers journaux sur le cadre avant d’y appliquer une couche de papier blanc. Ca fait 5 ou 6 couches, en tout. Viendront ensuite le séchage, la peinture et la décoration.
Sont représentés sur ces masques les douze animaux du zodiaque et différents personnages des contes populaires du Vietnam.
Porter les masques pour célébrer la fête de la mi-automne permet aux enfants de retrouver le sens originel de cette fête traditionnelle. C’est pourquoi, depuis 45 ans, malgré les hauts et les bas, Hoa et Lan maintiennent cet artisanat ancestral.