Pour les Thaï, la danse xoè est une fierté. Cette pratique ancestrale leur permet de se détendre après une année laborieuse, mais aussi de se communiquer entre hommes et femmes, entre jeunes et moins jeunes.

Cette danse est un emblème des Thaï.

En 2016, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a demandé aux autorités des provinces de Yên Bai, Son La, Lai Châu et Diên Biên de porter la candidature de la danse xoè au patrimoine culturel immatériel représentatif de l’humanité de l’UNESCO.

De 2016 à 2020, les autorités de Yên Bai ont financé des recherches et préparé le dossier de cette danse. En octobre 2019, elles ont organisé un symposium pour promouvoir la danse xoè des Thaï à l’international.

Le 15 décembre 2021 à Paris, lors de la 16e réunion du comité intergouvernemental pour la sauvegarde des patrimoines culturels immatériels, l’UNESCO a officiellement inscrit la danse xoè des Thaï du Vietnam sur la liste des patrimoines culturels immatériels représentatifs de l’humanité.

Selon l’UNESCO, la danse xoè reflète la vision du monde du peuple Thaï. Pratiquée lors de festivités, cette danse est réservée à tout le monde, quels que soient l’âge, le genre, la classe sociale ou le groupe ethnique.

Kham khen (main dans la main) est l’une des danses populaires les plus basiques des Thaï. Si l’on remonte à ses origines, lorsqu’un chasseur ramène un animal, tout le monde célèbre son retour en dansant main dans la main autour du feu. Il s’agit du mouvement fondamental du xoè.

Il existe différents dérivés du xoè: le xoè en cercle, le xoè rituel, le xoè spectacle, etc.

Cette danse est pratiquée lors des rituels et célébrations importantes telles que le mariage, les funérailles ou encore les festivals villageois. Le pit bo (cueillir des fleurs) vise à invoquer une saison clémente et la prospérité à tous les villageois.

Le xoè représente l’hospitalité des Thaï…

… et la solidarité entre les différentes communautés.

Le xoè nhôm khan (lancer le foulard) est lié au métier de tissage. Cette danse traduit la satisfaction des humains vis-à-vis de la qualité de leur travail et met en valeur le savoir-faire des brodeuses Thaï.

Le xoè se transmet entre générations. Les vieux artisans animent des ateliers de danse à destination des troupes artistiques ou des écoles de danse.

Le xoè moi lau (inviter à boire) représente l’art de communication des Thaï. La tradition veut que tous les invités soient chaleureusement accueillis par les hôtes. Les mouvements du xoè moi lau sont gracieux.

«Sans le xoè, pas de joie, le riz ne s’éclot pas, le maïs ne donne pas de fruit, les couples ne se forment pas»