L’instrumentarium des Cao Lan

Hai Phong
Chia sẻ
(VOVWORLD) - Les Cao Lan, ou San Chay, sont une communauté de 61 mille personnes vivant essentiellement à Son Duong, Yen Son et Hàm Yên, qui sont des districts de la province septentrionale de Tuyên Quang. C’est un peuple à la fibre musicale qui dispose d’un instrumentarium principalement idiophonique.
L’instrumentarium des Cao Lan - ảnh 1Le tambour en terre cuite des Cao Lan (photo: dantocmiennui.vn)

L’instrument le plus important des Cao Lan est un tambour en terre cuite de 60 centimètres, qui est serré au milieu et évasé à ses deux extrémités, lesquelles sont recouvertes d’une peau animale. Le musicien le porte à l’horizontale, une main tapotant sur un côté et l’autre frappant avec un bâtonnet en bois. Le son produit est évidemment le son de la céramique, d’après Sâm Van Dun, l’un des musiciens du peuple Cao Lan.

«Ce tambour ne sert pas à accompagner les chansons, mais les danses. L’important est de tenir le rythme et de frapper avec détermination», insiste-t-il.

Le deuxième instrument est composé de deux tubes de bambou, dont chacun est couvert à une extrémité et qui sont reliés entre eux par un fil en soie, en coton ou en nylon. Cet instrument est utilisé pour les chants alternés, le tube servant de micro et le fil, à la fois de transmetteur sonore et de lien physique entre deux interprètes. La membrane traditionnelle est faite de peau de grenouille, qui peut être remplacée aujourd’hui par du tissu ou du plastique, précise Sâm Van Dao, un maître artisan.

«Autrefois, nos aieux utilisaient des fils de plus de dix mètres, mais maintenant, deux mètres sont largement suffisants», explique-t-il. « Le tube vient d’un bambou trouvé en forêt. On le coupe en morceaux de quinze centimètres, dont l’une des extrémités est le nœud naturel du bambou. On relie les deux tubes par un fil».

Le troisième instrument des Cao Lan est le Pi lè, une sorte de bombarde en bambou utilisée également par d’autres communautés ethniques. Chez les Cao Lan, cette bombarde a la particularité d’être jouée principalement lors des funérailles, précisément lors du transport du corps au cimetière.

Le quatrième instrument important est composé de deux morceaux de cuivre aplatis, dont les musiciens jouent en tapant l’un contre l’autre, à la manière des cymbales. C’est là-encore un instrument qui sert esentiellement lors des funérailles.  

Le cinquième et dernier instrument notable des Cao Lan est une cloche de 8 à 10 centimètres de haut et de 7 centimètres de large, dont le battant est une lame en fer.

Feedback