Créée en 2010, l’Association de préservation des chants traditionnels des communautés ethniques de Lang Son compte aujourd’hui un millier de membres répartis en 50 clubs financièrement autonomes. Nguyên Tuong An, 11 ans, est le plus jeune membre du club Câu Pung, un club d’amateurs du chant then rituel des Tày.
«Ça fait quatre ans que je participe à ce club. Avec mes amis, j’ai pu apprendre de nombreuses chansons. Je peux maintenant chanter en jouant du tinh, notre instrument à cordes traditionnel», dit-il avec fierté.
C’est dans ces clubs que les maîtres de chants traditionnels de Lang Son transmettent leur savoir et leur passion aux jeunes qui, à leur tour, défendent les couleurs locales lors d’échanges musicaux avec d’autres localités.
«Nous sommes heureux que de plus en plus de jeunes et d’enfants s’intéressent à la musique ancienne. On constate d’ailleurs un rajeunissement du contingent de chanteurs capables de participer à des cérémonies rituelles», se félicite Triêu Thuy Tiên, vice-présidente de l’Association de préservation des chants traditionnels des communautés ethniques de Lang Son.
«Notre association et les passionnés ne pourront pas à eux seuls garantir la survie des chants traditionnels. Les autorités locales doivent aussi retrousser les manches», insiste Vi Hông Nhân, le président fondateur de l’association. «Il faut que tout un chacun soit conscient que les chants traditionnels font partie de notre patrimoine et que si pour une raison ou une autre, ils venaient à disparaître, il serait extrêmement difficile de les retrouver».
Une chose est sûre: Nguyên Tuong An, Triêu Thuy Tiên, Vi Hông Nhân et tous les autres membres de l’Association de préservation des chants traditionnels des communautés ethniques de Lang Son sont déterminés à faire résonner encore et toujours cette musique qui les relie aux origines lointaines de leur contrée, mais aussi de la nation.