Pendant l’épidémie …
C’est au milieu du mois de mars 2020 que les centres de confinement collectifs ont connu leur pic de fréquentation, avec notamment un afflux de femmes enceintes et d’enfants. Le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, en collaboration avec l’UNICEF Vietnam et plusieurs ONG, a rapidement élaboré des documents relatifs à la sécurité des enfants dans ces centres. Sur place, le personnel a fait de son mieux pour répondre aux demandes particulières des plus jeunes, allant jusqu’à leur préparer des repas à la carte ou organiser des fêtes d’anniversaire. Les autorités locales ont quant à elles renforcé les mesures de prévention et de protection dans les établissements pour enfants.
Pendant la période de distanciation sociale, les écoles étaient fermées. Des numéros de téléphone permanents ont été mis à disposition des enfants, de leurs parents et des enseignants, lesquels avaient ainsi la possibilité d’être mis en relation avec un psychologue et de trouver ainsi le soutien nécessaire en cette période si particulière.
… et après
Suite à son adhésion à la Convention onusienne sur les droits de l’enfant, le Vietnam a adopté plusieurs lois, dont une sur la généralisation de l’enseignement primaire (1991), une sur la protection, le soin et l’éducation de l’enfant (2004) et une sur les enfants (2016).
Mais le monde change. L’explosion des technologies numériques, les dérèglements climatiques, les migrations massives et d’autres phénomènes posent de nouveaux défis aux garants des droits de l’enfant. Si Internet et les réseaux sociaux favorisent leur développement intellectuel et leur ouverture sur le monde extérieur, ils augmentent aussi les risques d’abus sur les enfants aussi bien sur le plan physique que sur le plan moral.
Aussi le gouvernement vietnamien a-t-il décidé de mettre en place des procédures de censure sur les applications Internet, parallèlement au plan d’action national contre les violences et les abus sur mineurs, période 2020-2025.
Les enfants d’aujourd’hui seront les maîtres du pays de demain. La façon dont ils sont soignés et éduqués décidera de la qualité de leur travail futur et donc de l’avenir du pays.