Nguyên Dang Hanh, enseignant et chercheur en génie civil à l’École supérieure des transports et des communications de Hanoi. Photo: Facebook/Nguyên Dang Hanh |
Comment êtes-vous devenu enseignant en génie civil?
Après avoir obtenu ma licence en génie civil à l’École supérieure des transports et des communications de Hanoi, j’ai reçu une bourse de l’Agence universitaire de la Francophonie pour suivre un master à l’École normale supérieure de Paris-Saclay, en 2007-2008. Ça a été la grande chance de ma vie professionnelle. En 2014, après avoir soutenu ma thèse de Doctorat à l’École supérieure des travaux de la construction de Caen, j’ai commencé à enseigner en France. Actuellement, j’enseigne à la fois en France et au Vietnam.
Quelle est votre définition d’un bon ingénieur en génie civil?
À mon avis, un bon ingénieur en génie civil doit être capable de concevoir et de créer des infrastructures utiles, belles et surtout pérennes. Moi, j’ai choisi de me spécialiser dans les infrastructures de transports qui constituent le fondement du développement socio-économique d’un pays... La France est reconnue pour ses écoles d’ingénieurs.... À mon tour, je souhaite pouvoir transmettre aux étudiants vietnamiens les connaissances et les nouvelles techniques acquises en France.
Auriez-vous des conseils à donner aux jeunes étudiants vietnamiens qui veulent réussir dans ce secteur?
Il me paraît essentiel de choisir soigneusement son domaine d’étude puis d’y consacrer toute son énergie. Les étudiants vietnamiens sont très intelligents et très talentueux. Ma mission consiste à les aider à mieux s’orienter, à avoir conscience de leur responsabilité vis-à-vis de la société et à viser des objectifs à long terme.
Photo: Facebook/Nguyên Dang Hanh |
Pourriez-vous nous parler du projet que vous avez réalisé en France et qui vous a marqué le plus?
En 2011, j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe du projet VECOP-EXP piloté par l’École supérieure des Travaux de construction de Caen. Il s’agissait de développer un nouveau matériau pour les travaux publics: l’éco pavé drainant, grâce à la valorisation des coquillages issus de la pêche et de l’aquaculture. C’était un défi complexe mais fascinant: recycler le déchet, préserver les ressources naturelles et fournir une solution de drainage et d’infiltration des eaux fluviales. Nous avons aussi imaginé un produit drainant destiné à des usages sur des zones à faible trafic: parking, bordure, trottoir ou rue piétonne. Nous avons enfin réussi à transformer des coquillages en trottoir.
Cette interview est réalisée dans le cadre du programme de coopération «EMPLOIS FRANCOPHONES» entre l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le réseau France Alumni Vietnam, relevant de l’Ambassade de France au Vietnam.