Photo: Duc Quy/VOV
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Samedi matin 3 novembre, à l’auditorium du
lycée, Édouard Philippe a eu une demie-heure de discussion avec quelques 300 lycéens,
étudiants et jeunes actifs vietnamiens et français sur le thème «Comment
préparer ensemble les défis de votre génération: innovation, entrepreneuriat,
formation».
Photo: Duc Quy/VOV |
«Vous n’êtes pas au lycée pour
apprendre un métier, vous êtes là pour apprendre à apprendre. Et vous verrez
que le plus grand nombre de choses que vous avez appris ici, vous l’oublierez.
Et c’est la même chose après le bac quand vous faites des études supérieures.
Vous verrez que grosso modo tout ce que vous apprendrez pendant vos études
supérieures ne servira à pas de grand-chose. Mais c’est indispensable d’en
faire! La chose la plus importante dans le monde de demain, ce n’est pas
d’apprendre des choses. C’est d’apprendre à apprendre, à penser, à réfléchir et
à voir», leur a-t-il lancé.
Photo: Duc Quy/VOV |
M.Philippe a
aussi encouragé les jeunes à apprendre à mieux s’adapter à un monde en pleine
évolution et à choisir ce qu’ils aiment en essayant de faire de leur
mieux.
Le chef du
gouvernement a aussi souligné le rôle de la France et du Vietnam dans
le rayonnement de la langue française.
«La France est extrêmement
attachée à développer la Francophonie», a-t-il déclaré. «Presque
partout dans le monde, on parle le français. Au Vietnam il y a cette tradition
et cette histoire du français. Il y a 600.000 francophones au Vietnam, c’est
formidable ! Mais il y a quand même 95 millions de Vietnamiens!...
Notre objectif, c’est de faire en sorte que l’enseignement du français se
développe. Elle (la France, ndlr) peut le faire de plusieurs façons
différentes, me semble-t-il. Elle peut le faire en développant d’abord le
réseau d’écoles françaises mais aussi les endroits où on peut avoir accès au
français. Pour le coup, ça passe par une bonne coopération avec le gouvernement
vietnamien qui a déjà pris des mesures qui vont dans ce sens, notamment dans le
sens d’une facilitation de l’apprentissage du français dans les écoles
primaires ou au début de la scolarité. Pour ça, c’est plutôt une bonne chose.
Mais on ne peut pas s’arrêter là. Pour développer les échanges universitaires,
il faut aussi développer la présentation d’autres cultures qui s’expriment en
français, et il faut y avoir accès».
Photo: Duc Quy/VOV |
Édouard Philippe a également mis l’accent sur défi climatique au Vietnam,
qui est un pays «en première ligne». De leur côté, les jeunes ont
beaucoup apprécié les réponses du Premier ministre sur les sujets abordés.
«C’est une rencontre
intéressante. Sur le plan humain, c’est une rencontre pour nous avec le Premier
ministre. En tant qu’étudiants à l’étranger, on sent parfois loin de ça.
Cela fait du bien … que le gouvernement s’intéresse aussi à ses étudiants à
l’étranger mais aussi à la coopération avec le Vietnam. On a abordé des sujets
intéressants, notamment des sujets environnementaux, des sujets sur les enjeux
de l’avenir mais aussi la question de la formation, de la continuité dans
l’apprentissage de la langue française. Et je pense que ce sont des enjeux majeurs aujourd’hui auxquels on va être
confrontés», nous confie Théo Lefaire, étudiant en terminale au Lycée français
Alexandre Yersin.
Ba Linh, responsable de France
Alumni Vietnam qui est une plateforme déclinée pour les anciens étudiants
vietnamiens ayant étudié en France, était également présente.
«C’est une rencontre vraiment
intéressante. Le Premier ministre a répondu à plusieurs questions. Ses réponses
ont aidé les lycéens et les étudiants à mieux s’orienter dans l’avenir. Ce qui
m’a beaucoup intéressé, c’est la façon dont le Premier ministre a conseillé
aux lycéens et aux étudiants d’apprendre
à apprendre et de mieux préparer l’avenir», nous dit-elle.
Photo: Duc Quy/VOV |
Dans ce lieu magnifique qu’est le
LFAY, les relations entre le Vietnam et la France prennent une dimension particulière,
sous le signe de la jeunesse et de l’espoir…